Claviers lavables, vêtements antivirus... Quand la technologie se met au service des hypocondriaques

Il existe plusieurs accessoires connectés pour les maniaques de la propreté et les hypocondriaques. Et ils sont nombreux en ce moment en pleine pandémie. Cette crise sanitaire a quand même révélé l’hypocondriaque qui sommeillait en beaucoup d’entre nous. On n’ose plus rien toucher si on n'a pas son bidon de gel hydroalcoolique à proximité. On nettoie son smartphone tous les jours, d’où l’apparition de certains objets qu’on ne connaissait pas jusque-là. Comme les boîtiers de désinfection pour smartphone et pour tous les petits objets, clés, badges.
L'un d'eux s’appelle le phonesoap, le savon pour téléphone. En fait, c’est un chargeur. Le soir avant de se coucher, on met le smartphone dans ce boîtier. On peut aussi mettre sa montre, ses lunettes, ses bijoux, ses clés. On le branche et non seulement il va le recharger, mais il va le nettoyer, le désinfecter, en utilisant des rayons ultra violets.
Plus précisément ce boîtier est équipé de 4 leds qui diffusent des rayons UV-C, des rayons UV qui ont la particularité de tuer les germes. On les utilise depuis longtemps dans les laboratoires pour stériliser le matériel. Tous les microorganismes que touchent les rayons de cette lumière sont détruits en quelques secondes. C'est mieux que d’utiliser de l’alcool, qui abîme le revêtement oléophobe de l’écran du smartphone ou que les "coques de protection antimicrobiennes", dont l’efficacité reste à prouver sur le Covid-19.
L’efficacité est prouvée scientifiquement: c’est la même technologie qu’on utilise depuis le début de la crise, pour désinfecter les avions par exemple… On commence même à les intégrer dans les appareils électroménagers, comme les frigos ! On en trouve de plusieurs marques comme Philips, Samsung, Xiaomi. Ça coûte entre 50 et 100 euros selon les modèles.
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Les claviers très touchés par la saleté
Une enquête a montré que certains claviers d'ordinateurs dans des bureaux sont 400 fois plus sales qu'un siège de toilettes en nombre de bactéries, avec notamment des bactéries qui peuvent causer des intoxications alimentaires.
Encore plus si vous avez l’habitude de manger devant votre ordinateur au bureau, avec le grand classique : les miettes qui tombent entre les touches. Et avec les taches de sauce ou le café renversé, c'est la catastrophe. On ne sait pas comment nettoyer, on a peur d'abîmer l'électronique à l'intérieur. Pour pallier à ces problèmes de saleté, il existe désormais des claviers lavables. On peut carrément les faire tremper passer sous le robinet: un petit coup de savon et c'est reparti.
Il y a même des petits trous sous le clavier, des orifices de drainage pour faciliter l'égouttage. L’eau ne stagne pas et le clavier sèche très vite. Il faut quand même éviter de mouiller la connectique et le débrancher avant de le laver. C’est une startup française, Urban Factory, qui a mis ça au point et ça coûte une vingtaine d’euros environ.
Et maintenant, les vêtements antivirus
Et maintenant, on trouve des vêtements auto-décontaminants. Ça va des textiles pour sièges de bus à de grandes marques de jeans. C’est devenu un argument commercial très efficace. Un exemple parmi d’autres de ces textiles anti-Covid qui se sont multipliés ces derniers mois.
On retrouve aussi des gants auto-nettoyants. Autrement dit, s’ils sont souillés par le virus, ils se nettoient tout seuls au contact de la lumière du jour. En fait, le textile a été traité au dioxyde de titane. Et au contact de rayons UV, le tissu va détruire tous les agents pathogènes à sa surface, Covid-19 compris, mais aussi tous les autres virus et bactéries. En plein soleil, il faut quelques secondes, sous la grisaille plutôt une heure. Cela fonctionne aussi avec de la lumière artificielle. Petit point bonus, le tout est couplé à une application qui vous indique sur votre smartphone quand ils sont complétement désinfectés. Pas mal pour les paranos du métro ou ceux qui n’osent plus toucher une poignée de porte, taper un code au distributeur ou faire les courses au supermarché. Et puis bien sûr pour les professionnels, dans l’hôtellerie, la distribution, le tourisme...