Contamination des eaux minérales: Nestlé visé par deux nouvelles plaintes de l'ONG Foodwatch

L'ONG Foodwatch a déposé deux nouvelles plaintes contre Nestlé et Sources Alma, neuf mois après les révélations concernant des traitements interdits pour purifier des eaux minérales vendues en bouteilles. Des eaux minérales bien connues des Français: Cristaline, Perrier, Vittel, Contrex, Hépar, St-Yorre, ou encore Vichy.
Avec ces nouvelles plaintes, Foodwatch veut cette fois qu'un juge d'instruction se penche sur le dossier pour que Sources Alma et Nestlé soient réellement inquiétés par la justice.
Foodwatch demande des "sanctions exemplaires"
La première plainte, déposée en février, n'a rien donné. D'après l'ONG cette dernière s'est en fait soldée il y a deux semaines par un accord entre Nestlé et la justice chiffré à deux millions d'euros, en échange de l'abandon de certaines poursuites judiciaires. Un scénario insupportable pour Ingrid Kragl, experte des questions de fraudes alimentaires chez Foodwatch:
"Notre espoir maintenant c'est que l'investigation aille à son terme et que derrière cela il y ait un procès avec des sanctions exemplaires. On ne peut pas laisser aux multinationales le droit de penser qu'elles sont au-dessus des lois, il n'en est pas question."
Foodwatch espère aussi que l'enquête permettra de montrer "la complaisance" des pouvoirs publics "dans cette affaire", car plusieurs alertes ont été lancées ces dernières années par les médias mais aussi par des institutions de l'État, sans que l'exécutif s'en empare. De leurs côtés, Sources Alma et Nestlé réaffirment que la sécurité et la qualité de leurs eaux "ont toujours été garanties".