Coronavirus: ces patients rétablis qui souffrent encore de symptômes
Certains ne s'en relèvent toujours pas. Des pertes d'odorat, des troubles respiratoires persistent chez quelques patients, depuis plus de 3 mois parfois, sans explications. Les malades du Covid souffrent parfois encore des conséquences terribles de la maladie.
Les connaissances sur le sujet sont quasi-inexistantes mais les consultations post-Covid se multiplient pour faire l'état des lieux des conséquences ressenties par les malades. Des collectifs de malades se constituent pour faire reconnaître leur situation.
Deux études ont été lancées en Île-de-France avec des infectiologues, des ORL, des cardiologues et des pneumologues pour mieux comprendre la résurgence de certains symptômes.
Douleurs thoraciques, mal à respirer...
Radio, Scanner, prise de sang... C'est le quotidien de Barbara depuis plusieurs semaines. Mais rien ne permet d'expliquer pourquoi des symptômes persistent depuis sa contamination au coronavirus il y a 2 mois.
"C'est vraiment invalidant au quotidien de se sentir comme une mamie et d'avoir des douleurs, du mal à respirer. Je ne suis pas hypocondriaque, j'aimerais pouvoir reprendre ma vie."
Plusieurs patients sont dans le même cas que Barbara observe l'infectiologue Dominique Salmon-Ceron, qui lance deux études sur ces symptômes post-Covid:
"Les gens se plaignent essentiellement d'oppression thoracique, d'autres de tachycardie, de picotements, de brûlures. Ce ne peut être psychosomatique car leurs plaintes sont très similaires."
"La semaine dernière, j'en ai eu pour 75 euros de produits non-remboursés"
Face à ce phénomène, qui la concerne également depuis le mois de mars, la députée LR des Alpes-Maritimes Laurence Trastour-Isnart veut déposer une proposition de loi la semaine prochaine pour reconnaître les symptômes de longue durée des malades Covid.
"La semaine dernière j'en ai eu pour 75 euros de produits non-remboursés. Il faudrait que certains d'entre eux puissent être pris en charge"
Selon certains scientifiques, il est encore trop tôt pour reconnaître le coronavirus comme une affection longue durée.