Coronavirus: coincés dans le village-vacances, que font les rapatriés de Chine placés en quarantaine?

Les rapatriés de Wuhan ont pris leurs marques samedi dans le centre de vacances de Carry-le-Rouet où ils seront confinés deux semaines.

Vendredi un premier convoi de rapatriés de Wuhan (Chine), berceau de l'épidémie mondiale de Coronavirus, a atterri sur la base militaire d'Istres. Les 182 personnes ont été emmenées dans un centre de vacances de Carry-le-Rouet près de Marseille.

Les rapatriés ont été mis en quarantaine et resteront 14 jours sous surveillance médicale. Dans ce vaste centre de vacances des bénévoles de la Croix-Rouge, des psychologues, des médecins et des infirmières sont présents 24 heures sur 24. A l'extérieur de nombreux gendarmes surveillent l'établissement inaccessible aux proches.

Les 182 rapatriés sont donc confinés dans ce centre de vacances. Ils y resteront 14 jours. Mais à quoi ressemblent leurs journées? C’est une ambiance conviviale, voire de colonie de vacances, qui est décrite. D'autant que William, dont nous avons obtenu le témoignage samedi, était ravi de pouvoir "enfin se reposer", dans une chambre "face à la mer".

Matches de volley et prises de température

Les animateurs de la Croix-Rouge organisent différentes activités pour les enfants comme des matches de volley-ball. Des matches un peu particuliers puisque les joueurs doivent porter un masque.

L’association a mobilisé près de 200 personnes sur le site. Elle a également mis en place des activités de conciergerie, comme des courses pour les personnes confinées.

Si la Croix-rouge a évoqué des personnes fatiguées après un long voyage, les responsables ont assuré que malgré l'athmosphère anxiogène, "tout le monde s'était rendu compte que la situation était bien en main", a assuré à RMC Marc Zyltman, responsable de l'association sur le site de Carry-Le-Rouet. 

Les résidents du centre restent surveillés de très près par les infirmiers et médecins. Parmi les examens auxquels ils sont astreints, la prise température est obligatoire au moins deux fois par jour. Aucun contact n’est possible avec l’extérieur: "Les personnes n'ont pas la capacité de quitter le centre pendant 14 jours", précise Marc Zyltman

Les parents d'un étudiant rapatrié vendredi ont voulu lui donner un sac de voyage avec des vêtements propres. Ils ont dû laisser le bagage aux gendarmes devant la grille du centre.

Romain Cluzel (avec J.A.)