Coronavirus: comment l'Île-de-France lutte contre l'épidémie
Le Covid-19 progresse à nouveau notamment dans les bassins de population concentrés autour des plus grandes villes de France. Face au retour de l'épidémie, les autorités ont pris de nouvelles mesures, obligeant notamment le port du masque en permanence et dans tout l'espace public à Paris et à Marseille. Ce vendredi sur RMC, Aurélien Rousseau, le directeur général de l'Agence régionale de Santé d'Île-de-France, détaille les mesures prises pour tenter d'endiguer cette seconde vague.
- Y-a-t-il un moyen de se procurer des masques FFP2?
"Ces masques sont réservés au personnel-soignant, ils sont hyper-protecteurs mais également difficile à supporter. Cependant, on est autant protégé avec un masque chirurgical que lorsqu’on porte un masque FFP2. Le masque est une chose, mais les mesures barrières ce n’est pas que le masque c’est notamment le lavage de main parce que le Covid-19 est beaucoup sur les mains".
- La charge virale du virus est-elle amoindrie?
"Nous n’avons aucun élément qui remontent nous disant que la maladie est moins virulente ou que la charge virale aurait baissé. Ce n’est pas l’une des explications que l’on privilégie aujourd’hui mais cela évolue vite et nous en apprenons tous les jours".
"Notre but actuellement reste de repérer ces charges virales très élevées parce que ces personnes peuvent être des supers-contaminateurs, des personnes qui diffusent très largement le virus. Ces gens doivent être traités en priorité et confinés strictement".
- Va-t-on mettre en place plus de lieux de tests en Île-de-France?
"Aujourd’hui il y a en Île-de-France plus de 550 points de tests. On est passé à de 45.000 tests hebdomadaire fin juin à 180.000 cette semaine. Et depuis fin juin, nous faisons des opérations dans les quartiers où nous estimons que l’accès aux soins est plus difficile. L’important aussi c’est que les personnes les plus à risques soit testées rapidement. Le gouvernement a également ordonné de testé le plus rapidement possible les personnes présentant des symptômes".
"Les retours de congés dans les laboratoires vont permettre de faire plus de tests, de prélèvements et d’avoir des retours plus rapides".
- Envisage-t-on de généraliser la transmission de nos coordonnées pour dresser des listes de cas-contacts?
"Depuis le début du mois de février, toute personne qui a le covid doit nous donner ses cas-contacts. Ensuite nos équipes médicales vont analyser pour savoir qui sont les contacts à risque. Depuis quelques jours, les personnes qu’on a au téléphone hésitent à nous donner ces cas-contacts. Notre objectif c’est de casser les chaînes de contamination. C’est comme ça que l’on étouffera ce virus. Être mis à l’isolement c’est contraignant mais c’est comme ça qu’on combat le virus".
"Nous avons un panel de mesures que l’on peut activer de manières complémentaires avec un respect des libertés publiques. Je trouve ça intéressant ces registres que l’on remplit en allant dans des cafés et restaurants mais je veux juste être sûr que c’est pour lutter exclusivement contre l’épidémie et que ce n’est pas utilisé à d’autres fins".