Coronavirus: inquiétude face à l'augmentation des cas dans les zones rurales

Le coronavirus continue de gagner du terrain en France. Un nouveau conseil de défense consacré à l'épidémie de Covid-19 se tient ce mercredi matin à l'Elysée avant la traditionnelle conférence de presse, demain, d'Olivier Véran, le ministre de la Santé. Une réunion primordiale, car tout l'hexagone est désormais concerné. De plus en plus de villes, et de départements affichent des seuils d'alerte inquiétants.
Dans son cabinet de Biarritz, Guillaume Barucq, médecin généraliste, côtoie désormais le coronavirus au quotidien.
“Il n’y a pas un jour qui se passe sans que j'ai au moins un cas. J’ai eu trois clusters d’affilé et identiques la semaine dernière. C’était des soirées à 9-10 personnes”, affirme-t-il.
Le virus gagne aussi les zones rurales. Dans le Centre-Val-de-Loire par exemple, près de 10% des personnes qui se font tester sont positives au covid19. Les médecins généralistes redoutent le pire comme Edmond Galipon à la tête des médecins libéraux de la région. “On a à peu près 200 appels par jour ici ou au secrétariat. C’est une surcharge de travail absolument phénoménale”, précise-t-il.
Les hôpitaux de nouveau en première ligne
Une pression ressentie aussi dans les hôpitaux. Dans le Puy-de-Dôme, 47% des lits de réanimation sont désormais occupés par des patients covid. Henri Laurichesse, est le chef des maladies infectieuses et tropicales au CHU de Clermont-Ferrand.
“Nous avons une quarantaine de patients qui sont hospitalisés dans les services de médecine dans une filière covid que nous avons créé. Et nous comptons sur une déprogrammation partielle de l’activité chirurgicale pour pouvoir soigner les gens”, détaille-t-il.
Rien que mardi, 278 patients ont été admis en réanimation à travers la France