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Coronavirus: la Chine confrontée à une pénurie de masque, les entreprises de fabrication françaises débordées

L'entreprise est submergée face à l'afflux de commandes. Elle a même du engager de nouveaux salariés pour les prochains mois.

La Chine manque de masques de protection pour faire face au Coronavirus. Les autorités chinoises ont donc passé un appel d'urgence à la communauté internationale pour se fournir en matériel médical pour contrer l'épidémie.

Plusieurs provinces chinoises ont imposé le port du masque : 300 millions de personnes sont concernées ! Habituellement, la Chine produit 20 millions de masques par jour, c'est 80% de la production mondiale, mais là ça ne suffit plus.

La France notamment a envoyé du matériel, mais en France aussi, les usines qui produisent ces masques sont débordées, car les commandes affluent de tous les continents. À l'accueil de l'entreprise Valmy, le téléphone sonne sans discontinuer et la réponse est toujours la même.

"Actuellement, on est en rupture de stock pour tout ce qui est masque respiratoire, mais aussi masque de chirurgien. On a un délai qui est de 6 à 8 semaines en production", explique la standardiste. 

Des embauches en CDD

Depuis deux semaines, les masques produits quotidiennement sont directement envoyés au client. Et la demande est énorme. Nicolas Brillat est le directeur de l'usine.

"On est monté à cinq millions de masques par moi, mais on en ferait 60, on serait capable de les vendre. Le gros de la demande ça vient de Chine. Elle pourrait accepter des centaines de millions de masques", explique-t-il. 

Et pour satisfaire les commandes, les effectifs sont passés d'une petite vingtaine à plus de 50 salariés. C'est le cas d'Emmanuel, embauché il y a quelques jours. "On n’arrête pas. Il y a de la demande et c’est effectivement un travail où on n’a pas le temps de dormir dessus. Il faut être réactif", explique-t-il.

Un rythme effréné qui ne devrait pas s'arrêter selon le directeur de l'usine. "Même si l’épidémie s’arrêtait demain matin, le temps que tout redevienne à la normale sur le marché, le temps que les usines chinoises rouvrent, qu’ils livrent... on en aurait pour plusieurs mois de travail", affirme-t-il. 

L'entreprise a donc décidé de recruter en CDD pour les trois prochains mois.

Gwenaël Windrestin avec Guillaume Descours