Coronavirus: "La France est dans une situation limite mais pas aussi inquiétante qu'on veut bien nous le dire" selon le président du Conseil scientifique
"On va gérer!" Invité d'Apolline de Malherbe, mardi matin sur RMC, le président du Comité scientifique Jean-François Delfraissy a estimé que la France est dans "une situation qui est 'limite', mais qui n'est pas non plus aussi inquiétante qu'on veut bien nous le dire".
"On a une épidémie qui est chez les jeunes, donc avec moins de pathologies sévères", a expliqué le président du Conseil scientifique dans "Apolline Matin". "D'ailleurs les chiffres d'entrée en réanimation et en hospitalisation n'ont pas tellement augmenté". "
On voit bien qu'il y a des régions de France qui ne vont pas si mal que ça et on a des points chauds en Paca, en Languedoc et sur les très grandes métropoles", a-t-il poursuivi. "Et on a quelques exemples de réussite de gestion, on a les tests, la possibilité d'isoler les clusters... On a résolu la Mayenne, dans une certaine mesure on a résolu la Guyane, ne l'oublions pas."
Jean-François Delfraissy estime donc que nous sommes "rentrés dans la gestion d'une épidémie de longue durée". "Tout le monde s'aperçoit qu'il faut apprendre à vivre avec le Covid, pendant de très nombreux mois", a-t-il affirmé.
"Avec la rentrée, il va y avoir des contaminations chez les enfants et des enseignants"
"On est partis sur quelque chose de longue durée donc sur la longue durée, la position n'est pas le risque zéro, on va rentrer dans une stratégie de gestion de risques", a plaidé le président du Conseil scientifique. "On va rentrer dans une gestion de Covid avec différents niveaux qui va être déclinée au niveau régional".
Interrogé par des auditeurs, Jean-François Delfraissy a également confié "en toute franchise" qu'avec "la rentrée scolaire, il va y avoir des contaminations chez les enfants et des enseignants, et on va le gérer! On va faire le diagnostic, nous allons éviter la formation d'un grand cluster, nous serons capable de fermer des classes et de tester des parents. La gestion de cette crise doit s'inscrire dans la durée".