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Coronavirus: les compagnies aériennes suppriment de nombreux vols, l'aéroport de Toulouse déserté

L'annulation de nombreux vols entraîne la désertion des aéroports notamment à Toulouse où c'est toute l'activité économique qui en pâtit.

La compagnie Volotéa qui supprime tous ses vols vers Venise, Ryanair qui annule ses Toulouse-Naples plus Air France qui revoit à la baisse de 20% ses vols entre Toulouse et Paris, et l’on obtient un aéroport quasi désert comme le constate un couple de voyageurs à ‘aéroport de Toulouse-Blagnac: "C’est vide, par rapport à d’habitude, c’est vide ! Pourquoi ? Le coronavirus on va dire, je pense que pour tout le monde, c’est la crainte".

Ces suppressions de vols en cascade provoquent également une désertion des cafés et restaurants de l’aérogare. Cristina a du mal à vendre ses sandwiches : "Les gens n’osent pas beaucoup consommer, ils préfèrent apporter de chez eux leur gamelle et faire réchauffer ici plutôt que de manger dans la restauration des aéroports. Je pense qu’ils doivent avoir peur".

"On perd 30% du chiffre d’affaires journalier"

Du coup, à l’extérieur, les chauffeurs de taxis voient trois fois moins de clients qu’en temps normal. Une situation qui préoccupe Michael : "C’est un peu compliqué, parce qu’on perd à peu près 30% du chiffre d’affaires journalier, on attend deux heures avant chaque course. C’est déjà arrivé pendant les grèves d’Air France, mais comme cela, c’est compliqué".

Selon un responsable de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, cette situation devrait durer au moins jusqu’à fin mai. Depuis le début de l’épidémie, les aéroports européens enregistrent un recul de 13,5% de leur fréquentation au premier trimestre 2020.

Jean-Wilfrid Forquès (avec Guillaume Dussourt)