Coronavirus: "On aura pas de vaccin contre ce virus avant un an", affirme Jean-François Delfraissy
Le bilan de l'épidémie du nouveau coronavirus a dépassé mercredi les 1100 morts, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) disant redouter une "très grave menace" pour la planète, même si le nombre journalier de nouvelles contaminations diminue.
Jusqu'à présent, 99,9% des décès enregistrés dans le monde l'ont été en Chine continentale, où est apparue la maladie en décembre dans la grande ville de Wuhan. Le virus, désormais officiellement appelé par l'OMS "Covid-19", et non plus "2019-nCoV", le nom adopté à titre provisoire, y a provoqué la mort de 1.113 personnes, selon les autorités sanitaires chinoises. Un total de 44.653 personnes contaminées ont désormais été répertoriées en Chine continentale.
Ce qui rassure le Professeur Jean-François Delfraissy, président du comité national d’éthique, c’est que pour le moment, le virus n’a pas muté.
"Par rapport au virus qui a été isolé fin décembre, et bien celui de début février, c’est le même, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de mutation qui pourrait augmenter la gravité", affirme-t-il.
"Pneumopathie sévère"
Une bonne nouvelle alors que pour le moment, il n’y a aucun traitement contre le Covid-19. "On n’aura pas de vaccin avant un an. Donc les seules mesures, ce sont les mesures d’isolement des patients", indique Jean-François Delfraissy.
Il rappelle que la grande majorité des personnes qui ont contracté le virus va bien, que pour eux, c’est comme avoir une petite grippe. C’est seulement 7% à 8% des malades qui sont touchés par la forme la plus sévère du virus. "C’est particulier parce que c’est une atteinte respiratoire et que ça s’aggrave dans un deuxième temps. C’est-à-dire qu’on peut être touché, aller bien et puis à J8 être atteint d’une pneumopathie sévère", précise-t-il.