Coronavirus: un syndicaliste policier réclame la fermeture des marchés à Paris
Le deuxième jour de confinement a donné lieu à de nouvelles incivilités. Un peu plus de 4.000 amendes avaient déjà été infligées mercredi en début de soirée pour violation des règles, qui ont pour but de limiter la propagation du coronavirus. Ces verbalisations, survenant lorsque l'attestation obligatoire de déplacement est manquante ou qu'elle ne correspond pas avec le constat effectué par les policiers, sont fixées à 135 euros et 375 en cas de majoration.
"En province, c'est globalement respecté. Mes collègues sont amenés à verbaliser dans ces cas bien précis. Ce sont pas des cas d'inconscience, mais de gens qui ont mal compris et mal interprété", souligne Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police-Force Ouvrière, sur l'antenne de RMC. Mais à Paris, certains quartiers ne sont toujours pas déserts et des individus se sont montrés plus réfractaires.
La mairie de Paris ne prévoit pas de fermeture
"Pour le cas des secteurs Nord de Paris, ce sont des secteurs où l'on a déjà beaucoup de mal à faire respecter les règles de la République à longueur d'année", déplore le policier, qui constate que les marchés posent problème. "Il va falloir aussi que le politique local prenne ses responsabilités", ajoute-t-il, estimant qu'il faut "bien sûr" fermer ces lieux où il est difficile de respecter les mesures de distance sociale.
La mairie de Paris, pour l'heure, ne prévoit pas de fermer les marchés de la capitale mais n'a autorisé que les étals de denrées alimentaires, en application des mesures de confinement en vigueur depuis mardi midi. "Dans les quartiers populaires, les gens ne sont pas partis. Et une partie de ces gens ne vont pas aux supermarchés parce que c'est trop cher", souligne un responsable de la mairie cité par l'AFP.
En outre, Yves Lefebvre estime qu'il faut taper au porte-monnaie pour que le confinement soit mieux respecté: "Au Pays Basque, l'amende est à 1.300 euros. C'est la seule solution. C'est triste. Dès le premier jour, je ne souhaitais qu'une chose, c'est que mes collègues n'aient jamais à verbaliser. Malheureusement, c'est le cas."