Parfois agacés, souvent compréhensifs: comment les Français ont vécu le premier jour de confinement
Lundi, toute la France a vu se mettre en place des contrôles de police pour vérifier que tous ceux qui sortaient de chez eux étaient bien munis d’une attestation et d’une pièce d’identité.
100.000 policiers et gendarmes sont mobilisés, avec parfois des barrages pour contrôler les automobilistes, des patrouilles pour interpeller les gens ou même contrôler les piétons sur les trottoirs. A Paris plus de 7.900 contrôles ont eu lieu.
L'amende passe vite à 135 euros
Lundi, la visée était surtout pédagogique. Mais le risque d'amende est réel : 38 euros, qui devrait prochainement passer à 135 euros. Les Français parfois incrédules, parfois inquiets de ne pas comprendre les règles, parfois agacés. Mais globalement compréhensifs.
A la périphérie de Toulouse, les voitures bouchonnent à la suite d'un contrôle de police. Marlène, travaille à l’hôpital. Et elle comprend mieux que personne le nécessité des contrôles.
"Il faut que les gens comprennent que seuls les gens qui en ont besoin doivent se déplacer."
"Ils m'ont dit de courir autour de chez moi"
A Nice, David est sorti faire son jogging sur la promenade des anglais. Papiers à la main il se pensait en règle. Jusqu’à ce qu’un agent le contrôle.
"Ils m'ont dit de courir autour de chez moi. A vous de déterminer le rayon mais a priori c'est le tour du pâté de maisons. Là j'étais trop loin alors que j'habite à 500 mètres."
Des règles pas toujours claires pour les Français, certains étaient obligés de demander conseil aux policiers réalisant les contrôles.
Lundi, les contrôles de police était dans la majorités pédagogiques, même si certains promeneurs ont été verbalisés, notamment dans le Finistère. A partir de ce mardi, manquer aux règles de confinement sera passible d’une amende de 135 euros .