Covid-19: d'"importantes réactions allergiques" après la vaccination de deux Britanniques, que s'est-il passé?
Comme une piqure de rappel pour ceux qui doutaient. Des cas d'allergie suscitées par le vaccin de Pfizer et BioNTech ont été détéctées au lendemain du lancement de la campagne de vaccination au Grande-Bretagne. Les autorités sanitaires du pays ont ainsi déconseillé aux personnes ayant eu dans le passé d'"importantes réactions allergiques" de se faire injecter ce vaccin.
Une alerte après la détection chez deux personnes qui venaient de se faire vacciner, de "réactions allergiques importantes": à noter que ces patients sont déjà sujets aux allergies, au point de garder toujours de l'adrénaline sur eux. Il s'agit de deux soignants anglais vaccinés mardi.
Les autorités britanniques ont vite réagi, précisant que ces personnes vont bien, que leur vie n’est pas en danger et qu’elles avaient des antécédents.
Allergies à la nourriture, aux médicaments ou aux vaccins
Pfizer, la société américaine à l’origine du vaccin a également réagi, expliquant qu’aucun problème de ce type n’a été rapporté lors des tests. Pour autant, on prend ici le problème très au sérieux: depuis ce mercredi, les hôpitaux refusent systématiquement de vacciner les personnes victimes d’allergies à la nourriture, aux médicaments ou aux vaccins. La même recommandation sera faite aux Etats-Unis si le vaccin est autorisé là-bas.
La question est très sensible Outre-Manche: une partie de la population est réfractaire à ce vaccin. Pourtant, le Royaume-Uni est le pays européen le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 62.000 morts.
Faut-il s'inquiéter?
Alors que la majorité des Français ne souhaite pas se faire vacciner, de plus en plus de voix de spécialistes de santé s'élèvent émettant des doutes sur les effets indésirables. Outre ce vaccin utilisé en Grande-Bretagne, après avoir pris connaissance des résultats complets de l'essai du vaccin d'AstraZeneca publiés dans la revue scientifique The Lancet, le professeur Eric Caumes s'inquiète des effets indésirables, "du jamais vu", selon lui.
Une proportion importante des "jeunes" patients notamment ont ressenti des maux de tête, de la fatigue ou des douleurs. "Prenons l'exemple de la fièvre, elle peut survenir de manière passagère après une injection, c'est classique. Mais là, 15,8 % des 18-55 ans ont eu 38 °C ou plus dans les sept jours qui ont suivi la seconde injection." dit-il dans les colonnes du Parisien.
Rappelons toutefois que de nombreuses spécialistes rappellent qu'il n'existe pas de vaccin sans aucun effet indésirable.