Covid-19 : Éric Caumes préfère "un pourcentage d’immunité collective le plus élevé à la rentrée plutôt qu'empêcher les jeunes de faire la fête"

Selon le professeur Éric Caumes, le port du masque chez les jeunes n'est pas une obligation quand ils sont entre eux. Cela pourrait permettre de les immuniser contre le coronavirus.

Empêcher la seconde vague. C’est l’objectif majeur du gouvernement pour cet été et pour la rentrée des classes le 1er septembre prochain. Le coronavirus n’est pas vaincu et pourrait même de nouveau frapper la population de manière importante. Personne n’a de certitude mais, il vaut mieux prévenir que guérir.

Alors, pour cela, plusieurs villes ont demandé le port du masque obligatoire non seulement dans les endroits clos mais aussi à l’extérieur. Le but étant d’éviter la propagation massive du virus et d’ajouter ces fameux clusters un peu partout en France.

"Reprendre l'école avec un pourcentage d’immunité collective le plus élevé possible"

Pour autant, à quelques semaines de la rentrée des classes, en pleine vacances scolaire et surtout en pleine canicule, il est difficile de faire respecter ce port du masque obligatoire aux plus jeunes. Mais pour le chef du service des maladies infectieuses à la Pitié Salpêtrière, Éric Caumes, il ne faut pas s’alarmer. Bien au contraire, quand ils sont entre eux, le masque n'est pas si judicieux que ça.

"Il y a un principe de réalité. On ne va pas empêcher les jeunes de faire la fête. Donc, de toutes façons, c’est un principe incontournable, ils vont s’immuniser entre eux. C’est plutôt une bonne nouvelle. Quand on voit les conditions dans lesquelles on va leur faire reprendre l’école, le collège ou le lycée, on n’est en train de se dire : s’ils doivent répondre l’école dans des conditions pareilles, il vaudrait mieux qui la reprenne avec un pourcentage d’immunité collective, dans ce groupe spécifique, le plus élevé possible. Car, sinon, ça va être explosif à la rentrée".

La Direction générale de la Santé rappelle tout de même l'importance d'organiser les festivités et rassemblements "en plein air plutôt que dans des lieux clos". Vendredi, 2 288 nouveaux cas ont été confirmés en 24h, notamment chez les jeunes adultes. Un chiffre qui n’a jamais été aussi important depuis le début du déconfinement.

Maxime Trouleau