Covid-19 et confinements: un garage automobile sur trois menacé de fermeture d'ici l'été 2021

Avec le confinement, un garage automobile sur trois risque de fermer ses portes dans les six prochains mois selon un spécialiste du secteur. La preuve, à Cachan, près de Paris.

Un garage sur 3 risque de fermer dans les 6 prochains mois selon une étude menée par le comparateur de garages Vroomly. Un tiers des 300 ateliers qui ont participé à l'enquête terminent l'année très fragilisés. Car si la quasi-totalité des garages (98%) sont restés ouverts, ils enregistrent une baisse d'activité de 25% en moyenne. Un tiers des garages constatent même une chute d'activité de 50%.

La conséquence directe des confinements et couvre-feux: les Français ont moins roulé et donc moins eu besoin de réparer leur voiture. Et si des aides ont été mises en place par le gouvernement, peu de garages ont obtenu des subventions étant considérés comme commerces essentiels: ainsi seuls 17% ont bénéficié d'aides.

"On va devoir mettre les mécanos au chômage"

Les garagistes sont pessimistes sur leur avenir. Pour Armen Kalantarov, qui travaille à Cachan dans le Val-de-Marne, la journée est très calme dans l'atelier.

Trop calme même selon lui: "C'est très difficile, on se demande comment on va faire pour le mois prochain". Il a moins de clients, moins de réparations à faire sur leurs véhicules moins utilisés: "Pendant le confinement les clients étaient chez eux et même les VTC n'allaient pas travailler. Là on entend parler de troisième vague et ça fait peur".

Car dans son bureau, le carnet de commande est encore bien clairsemé. Les demandes de rendez-vous ont chuté de 25% à 30% en quelques semaines selon lui: "On attend le mois prochain et peut-être qu'on va devoir mettre les mécanos au chômage. On a trop de charges, trop de loyer", déplore Armen Kalantarov.

Les garagistes en détresse, ont été affaiblis par le dernier confinement résume Pandora Primois, la responsable communication de Vroomly, à l'origine de l'étude: "En tant que commerce essentiel, parfois ils n'avaient pas accès à certaines aides par rapport aux commerces non-essentiels. C'est compliqué de gérer un commerce ouvert sans personne". Et la reprise sera longue. Il faudra au moins 1 an, pour retrouver le niveau d'activité d'antan.

Nicolas Traino (avec Guillaume Dussourt)