Covid-19: pourquoi la vaccination est-elle anticipée d'une semaine à Nice

Face à la recrudescence des cas de Covid-19 à Nice, la vaccination y commence de façon anticipée dès mercredi, a annoncé le maire LR de la ville Christian Estrosi.

Il le demandait depuis le début de la semaine: c'est désormais fait. Avec une semaine d'avance, selon la mairie, la vaccination va commencer au CHU de Nice, puis continuer la semaine prochaine dans les maisons de retraite (Ehpad puis maisons autonomie), avant d'être élargie fin janvier par tranche d'âges, à commencer par les plus de 65 ans. 

"Dés aujourd'hui à Nice, nous lançons les campagnes de vaccinations de manière anticipée", a expliqué Christian Estrosi sur France Inter, qui en avait formulé la demande publiquement lundi.

Sur la plateforme de pré-inscription mise en place par la municipalité, 10.000 personnes sont déjà inscrites hors-Ehpad, a affirmé Christian Estrosi. 

Réclamée depuis le début de la semaine, l'anticipation de la vaccination a été actée face à la situation sanitaire préoccupante dans les Alpes-Maritimes: le taux d'incidence, c'est à dire le nombre de cas de Covid-19 sur une semaine, y est de 323 pour 100.000 habitants. C'est quasiment deux fois plus que la moyenne nationale. 

Il a par ailleurs salué la proposition du gouvernement d'anticiper de deux heures, à 18h, le couvre-feu dans les zones de la moitié est de la France, dont Nice, où le virus circule rapidement: "Si vous ne pouvez plus sortir à 18h, ça nous permet de maîtriser tous ceux qui pourraient déroger à la règle".

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Un renforcement du contrôle des frontières?

Christian Estrosi souhaitait également instaurer à l'aéroport un passeport PCR pour tous les passagers. En clair: tester tous les voyageurs qui posent le pied sur le sol niçois. Aujourd'hui, seuls ceux en provenance de la Tunisie le sont.

Le président de la métropole de Nice Côte-d'Azur voulait également plus de restrictions avec l'Italie et Monaco, instaurer une quarantaine pour les Italiens qui arrivent à Nice par exemple et contrôler les motifs de déplacement à la frontière avec Monaco pour éviter par exemple que des Français aillent profiter des restaurants et des bars ouverts dans la principauté.

"Chaque territoire ayant sa spécificité, il se trouve que nous, nous sommes frontaliers avec Monaco, avec l'Italie, avec un aéroport qui est passé de 20 vols par jour, à 120 vols, c'est-à-dire le niveau de 50% de fréquentation de décembre 2019. Tout cela a ramené une circulation importante du virus", a expliqué l'élu. 

La rédaction de RMC