Covid-19: un "passeport sanitaire" pour aller faire les magasins en Allemagne, comment ça marche?

Depuis mercredi, à Berlin, seules les personnes munies d’un test négatif, daté du jour même, peuvent entrer dans les magasins non-essentiels. On parle ici des coiffeurs, des instituts de beauté et de soins, des boutiques spécialisées, et même des musées. En revanche, les commerces de première nécessité, supermarchés, pharmacies, boulangeries, ne font pas partie de ce dispositif.
Très concrètement, tous les tests sont valables, PCR, antigéniques, mais aussi les autotests que l’on trouve en grande surface. Les commerçants ont également l’obligation d’en proposer à l’entrée pour les clients. Par ailleurs, le port du masque FFP2, le plus filtrant, est obligatoire.
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La ville de Berlin s’est inspirée d’un autre exemple. Celui de Tübingen, une ville du sud-ouest de l’Allemagne. Là-bas les terrasses, les cinémas, les théâtres sont ouverts depuis deux semaines. Le maire de la ville a commandé plus de 500.000 tests rapides, il en propose 10.000 par jour, gratuitement, à tous les habitants. Et, quand le résultat est négatif, un ”billet journalier” est délivré, il vous rouvre les portes de la vie d’avant. Les restaurateurs sont aussi en train d’être formés pour procéder eux-mêmes à ces tests à l’entrée de leurs établissements.
En 15 jours, le taux d’incidence a augmenté, mais moins vite que dans le reste du pays, il s’établit à 98 cas pour 100.000 habitants. Le maire de Tubingen appelle cela “la troisième voie”.
Le gouvernement dans l'illégalité en Belgique?
En Belgique, un autre de nos voisins, tout pourrait aussi bientôt rouvrir, mais pour d’autres raisons. À cause d’une décision de justice, inédite en Europe depuis le début de la pandémie. Le tribunal de première instance de Bruxelles a condamné l’Etat belge à mettre fin à ses mesures restrictives d’ici un mois.
Cela concerne l’obligation du port du masque, les fermetures d’établissements, les règles de distanciation physique, bref, à peu près tout. Depuis des mois, ces décisions sont prises par arrêtés ministériels, la ligue des droits humains les a contestés en justice pour réclamer un débat parlementaire, elle a donc obtenu gain de cause. Le tribunal a appelé le gouvernement à “sortir de l’illégalité”, les mots sont très forts. Le gouvernement a déjà annoncé qu’il ferait appel de cette décision.