Covid: "La vaccination obligatoire des plus de 50 ans aurait dû être décidée en France" selon le virologue Christian Bréchot

Tous les Italiens de plus de 50 ans devront être vaccinés contre le Covid. De l’autre côté des Alpes, le cap de la vaccination obligatoire a été franchi. Et cette mesure devrait inspirer d’autres pays européens selon le virologue Christian Bréchot, président du Global Virus Network basé aux Etats-Unis. A commencer par la France. "La vaccination obligatoire des plus de 50 ans, elle aurait dû être décidée depuis un certain temps en France. Moi, j’y serais favorable. C’est un avis personnel", a expliqué ce vendredi dans "Apolline Matin", sur RMC et RMC Story, l’ancien directeur de l’Institut Pasteur et de l’Inserm.
"Aux Etats-Unis, malheureusement, c’est comme en France, a souligné Christian Bréchot. C’est vraiment une opposition entre républicains et démocrates, très politisée. C’est extrêmement nocif et on voit bien les répercussions et les résultats négatifs. En Italie, ils nous donnent encore une leçon. Ce n’est pas la première fois en matière de santé publique. Ce consensus est remarquable. Et dans d’autres pays également, comme la Grèce, comme en Asie du Sud-Est. On est tous là pour essayer de s’en sortir, ensemble. Ça parait naïf de dire ça mais c’est quand même la réalité."
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"Je ne pense pas que ça sera la dernière vague"
Pour Christian Bréchot, il n’y a pas de doute sur l’utilité de la vaccination. "Sur tous les résultats qu’on a dans le monde entier, il y a vraiment un consensus sur la vaccination qui ne donne pas d’effets secondaires graves. La vaccination réduit de façon remarquable le risque de forme grave. Sur Omicron, effectivement, elle n’empêche pas éventuellement d’être infecté. J’en suis un exemple. J’ai eu un Covid, j’avais eu le vaccin et une injection de rappel. Il y a un an, sans la vaccination, à mon âge, j’aurais été inquiet de faire une forme grave. Là, je n’ai pas eu d’inquiétude. Quand on est vacciné, on transmet moins et moins longtemps, et surtout on a moins d’ennuis."
Par contre, le président du Global Virus Network ne croit pas à la fin du Covid après cette vague d’Omicron. "On a l’évolution d’un virus qui devient très contagieux mais qui est clairement moins sévère que les autres variants. On a une flambée de cas, mais ça peut être transitoire. Personnellement, je ne pense pas que ça sera la dernière vague, indique Christian Bréchot. Ça me parait dangereux de dire ça et puis personne n’en sait rien. Par rapport à il y un an, on voit des évolutions favorables. On est train d’avoir le contrôle de cette pandémie, c’est la réalité, grâce à la vaccination et un ensemble de mesures."