Décès après un appel au SAMU: "Pas de dysfonctionnement sur la forme", selon la procureure
Marie-Line Desclois est-elle décédée le 3 juin à la suite d’une défaillance du Samu du Haut-Rhin ? La question se pose depuis samedi et l'annonce de l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet de Mulhouse. En juin, cette femme de 60 ans avait été retrouvée morte d'un arrêt cardiaque, dans son lit, par un voisin dix jours après un appel au Samu pour des douleurs à la poitrine.
Même si la régulation médicale du Samu de Mulhouse semble avoir fonctionné selon les règles, le parquet de Mulhouse a ouvert une information judiciaire des chefs de "non-assistance à personne en danger contre X et contre personne morale". Cette procédure doit permettre d'enquêter sur d'éventuelles responsabilités. La procureure de la république de Mulhouse a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle, elle écarte un vice de procédure dans la gestion du Samu.
Pas nécessaire de se déplacer selon un médecin
Il n'y a pas eu de dysfonctionnement sur la forme martèle la procureure de la république de Mulhouse. Edwige Roux-Morizot a détaillé le déroulement des échanges que la victime a eu avec le samu, le 2 juin dernier. L'assistante de régulation médicale s'est d'abord entretenue avec l'employeur de la patiente. Avant de l'appeler directement. La sexagénaire se plaignait de douleurs au bras et à la cage thoracique. L'opératrice a immédiatement transmis la ligne à un médecin.
C'est lui qui après une série de questions réponses, a estimé qu'il n'était pas nécessaire de se déplacer. Il n'a pas été question non plus d'un transport à l'hôpital. La patiente avait ingéré des médicaments. Il fallait, va-t-il conseiller, attendre allongée qu'ils fassent effet. Et le rappeler si besoin. D'après l'autopsie la patiente est décédée peu après d'un arrêt cardiaque. Sans que l'on puisse établir aujourd'hui un lien direct entre l'avis du médecin et les causes du décès.