Deux sœurs siamoises camerounaises vont être opérées à Lyon: une opération "très technique et délicate", selon l'hôpital

Deux sœurs siamoises camerounaises vont être séparées lors d'une opération à Lyon jeudi prochain. Elles sont arrivées en France par avion avec leur mère ce vendredi.

Alors en mission à l’hôpital de Yaoundé, un chirurgien français avait été interpellé sur le cas des jeunes siamoises par la direction de l’établissement et un confrère camerounais sur place. C'est une intervention technique et délicate qui les attend: Bissie et Eyenga, un an, sont reliées par l’abdomen.

Elles vont être séparées par le professeur Pierre-Yves Mure, chef de service adjoint en chirurgie pédiatrique à l’hôpital femme-mère-enfant des HCL, Hospices Civils de Lyon, l'un des plus gros groupes d’hôpitaux pédiatriques en France.

C'est une première pour cet établissement. Une opération "très technique et délicate", selon l'hôpital qui va pouvoir être réalisée notamment grâce à l’association "La Chaîne de l’espoir", le CHU de Lyon et l’Etat camerounais qui a cofinancé l'opération.

Pendant l'opération et leur rétablissement, les sœurs et leur mère seront hébergées dans une famille d'accueil. C'est l'association qui a fait le lien et les premiers échanges ont été très émouvants.

"Notre but, c’est qu’elles repartent guéries et que la vie démarre pour elles"

A peine arrivées de l'aéroport, premier repas français pour les deux sœurs. Le temps de leur opération, c'est Aurore qui les accueille chez elle: "On réalise que ça y est, elles sont là, on va vite créer des liens. Je crois qu’entre la maman et les petites, ça va aller très vite. Elles sont belles".

Bissie et Eyenga dans les bras, Julien, le père de la famille d'accueil, fait connaissance: "C’est merveilleux, c’est des moments qui je pense sont inoubliables donc je profite".

Après l'opération, retour au Cameroun pour une toute nouvelle vie. Gina Martinez est coordinatrice de "La Chaîne de l'Espoir", l'association qui a trouvé la famille d'accueil: "Bien sûr qu’il y a un attachement, mais on sait pourquoi on le fait. Notre but, c’est qu’elles repartent guéries et que la vie démarre pour elles à ce moment là. Ce serait merveilleux".

Un week-end de répit pour se remettre du voyage et faire connaissance, avant le début des tests médicaux ce lundi.

Laura Taouchanov (avec Caroline Petit)