"Du gravier et des excréments" retrouvés dans les crèmes et cosmétiques vendus sur Temu et AliExpress

Le Docteur Stéphane Pirnay, expert toxicologique, a alerté sur la composition dangereuse pour la santé des produits de beauté et crèmes solaires vendus sur les plateformes chinoises telles que Temu et AliExpress.

C’est l’été, l’heure d’acheter sa crème solaire. Sur les plateformes de commerce en ligne comme Temu ou AliExpress, les contrefaçons de cosmétiques sont très nombreuses, et peuvent être dangereuses pour la santé.

"On a un risque qui va être énorme, surtout sur le solaire sur ces contrefaçons. On peut imaginer qu'ils n'ont pas du tout de protection solaire. Vous imaginez la catastrophe", s'alarme le Docteur Stéphane Pirnay, expert toxicologue.

Des prix bas à haut risque

Le packaging et l’étiquette ressemblent un peu, voire beaucoup, aux produits de grandes marques vendus en boutique. Sauf que leur prix dépasse rarement les 5 euros. C'est le cas pour la grande majorité des articles proposés à la vente sur ces plateformes. Une manière pour ces dernières d'attirer un maximum de clients. Pourtant, leur composition devrait plutôt faire fuir les acheteurs.

"On peut trouver dans certains cas des choses incroyables mais vraies: du gravier, des excréments, du sable", s'étonne le Docteur, qui a analysé ces produits.

Selon lui, l'objectif pour les plateformes est de faire le plus de profit possible, quitte à mettre en danger la santé des utilisateurs. Avec sa mère, Alessia achète souvent des produits de beauté sur la plateforme Temu. "Ils font plusieurs choses qu'ils recopient des grandes marques, par exemple les blushs. J'ai testé une fois. Ils coûtaient environ 1 ou 2 euros. À Sephora, ça doit être à 15 ou 20 euros", explique la jeune fille.

Sauf qu’après avoir utilisé le produit, des plaques rouges sont apparues sur ses joues. Ce qui n'est "pas étonnant" pour le Docteur Stéphane Pirnay.

Selon une étude C-Ways, menée pour la Fédération des entreprises de la beauté, en mars 2025, 31% des Français avaient acheté une contrefaçon de cosmétique lors des douze mois précédents. Pour protéger les consommateurs, le Docteur Stéphane Pirnay appelle à renforcer le cadre juridique et les contrôles de ces plateformes.

Lou Garnier (avec TRC)