Emmanuel Macron défend l’accord trouvé sur le plan de relance européen

"Le moment le plus important depuis la création de l'euro". C'est ce qu'a déclaré Emmanuel Macron mardi soir, au journal de 20h de TF1, au sujet de l'accord européen de relance de 750 milliards d'euros. Une dette commune aux 27 pays de l'Union européenne, qui sera reversée sous forme de subventions et de prêts, aux Etats européens.
L'argent devrait aider en priorité les pays les plus touchés par la crise, comme l'Italie, l'Espagne et la France. Le chef de l'Etat a tenu à mettre en valeur le caractère historique de cet accord. “C’est le moment le plus important pour notre Europe depuis la création de l'euro”, a-t-il affirmé.
Car pour la première fois, l'Europe va créer une dette commune. De l'enveloppe globale des subventions, la France touchera 40 milliards d'euros. Mais sans contrepartie pour les Français.
“Ce n’est pas le Français qui le paiera. Ca veut dire que cet argent viendra de l’Europe sur notre budget sans que nous ayons besoin de le financer ni par notre propre endettement à nous ni par nos impôts”, a-t-il expliqué.
"Un mauvais compromis", selon les Républicains
Mais pour Fabien Di Filippo, député Les Républicains de Moselle, le chef de l'Etat ne dit pas tout. Et il y a des contreparties à cet accord.
“Les pays qui n’étaient pas d’accord ont obtenu certaines choses et notamment pour l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark et d’autres pays, c’est 10 milliards de réductions de leur contribution chaque année au budget de l’Union européenne là où la France va devoir augmenter ses contributions. Donc on le voit bien, on ne peut pas parler d’un accord historique, mais d’un mauvais compromis”, détaille-t-il.
D'autant plus mauvais selon les Républicains et la France Insoumise, que pour sauver l'enveloppe de subventions, l'accord prévoit des coupes dans les programmes européens comme l'Europe de la santé, ou encore le programme Erasmus.