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Santé

Engorgement des urgences: "Il y a une frange de la population qui rend le travail pénible"

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Sortie de sa retraite pour donner un coup de main à l'hôpital de Vannes, le Docteur Élisabeth Guery-Fray estime que l'engorgement des services d'urgences est en partie dû au manque de médecins généralistes déplaçant ainsi des malades qui n'y ont pas leur place.

À bientôt 64 ans, le Docteur Élisabeth Guery-Fray a décidé de sortir de sa retraite, entamée le 1er janvier 2018, pour retravailler aux urgences de Vannes où elle a officié entre 1984 et 2017. Si elle évoque des raisons financières, elle assure aussi adorer son métier alors que les hôpitaux de France peinent à recruter des urgentistes et que les services des urgences sont débordés.

Selon elle, il faut éduquer la population alors que les urgences accueillent de plus en plus de malades qui n’y ont pas leur place : "Il faut un changement profond de la société pour que les choses évoluent et éduquer les enfants dès l'école à la patience. Il faut leur apprendre qu’on ne peut pas avoir tout tout de suite. Il y a une frange de la population qui rend le travail pénible", clame-t-elle.

Les urgences engorgées à cause du manque de médecins ?

"Il faut également augmenter le personnel. La prise en charge d'un patient ce n'est pas pareil que la fabrication d'une pizza ! Il y a le facteur humain qui joue il y a des patients qui ont besoin de plus de temps", ajoute la praticienne. 

Le Docteur Élisabeth Guery-Fray estime également que l’engorgement des urgences est dû au manque de médecins généralistes : "Il y a quelques années les médecins généralistes étaient beaucoup plus nombreux et il y avait moins de monde aux urgences. Maintenant ils sont submergés par manque d'autres médecins généralistes et cela se répercute sur les urgences".

G.D.