Faux arrêts de travail pour quelques euros: une fraude en ligne qui pullule

De faux arrêts de travail contre quelques euros, sur Internet. Alors que le gouvernement Barnier cherche par tous les moyens à faire des économies, et que dans le même temps le nombre d'arrêts maladies est en forte hausse depuis plusieurs mois, les services de l'État traquent sans relâche les fraudeurs.
"L'Assurance maladie a récemment détecté une augmentation des fraudes aux avis d’arrêts de travail", indique l'organisme dans un communiqué daté de mi-septembre.
Un jeu d'enfant...
On a fait le test pour RMC, et c'est un jeu d'enfant: quelques clics suffisent. On choisit sa maladie, une grippe cette fois. À nous ensuite de choisir combien de temps on veut être arrêté. On paie 9 euros et en dix minutes, c'est plié: on a un arrêt de travail tout ce qu'il y a de plus crédible. C'est évidemment un faux, mais est-ce qu'il fonctionne?
"Il passe comme une lettre à la poste. Si on fait un contrôle très attentif, on va voir qu'il y a des choses qui paraissent un peu surprenantes. Mais le nombre d'arrêts de travail regardés à la loupe est minuscule", nous assure un médecin qui connaît bien le phénomène.
Ces arrêts sont généralement signés par de vrais médecins, dont l'identité a été usurpée. Rien que cette année, l'Ordre national des médecins a reçu une vingtaine de signalements en ce sens. De faux arrêts qui ont coûté près de 8 millions d'euros à l'Assurance maladie en 2023. Si vous utilisez ce système, vous vous exposez à plusieurs années de prison et jusqu'à 75.000 euros d'amende.