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Santé

Grève des urgences: "Il faut moderniser le code de déontologie des médecins", estime Patrick Pelloux

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Malgré les annonces de la ministre de la Santé lundi soir, l'association des médecins urgentistes de France estime que ce n'est pas assez pour sortir de la crise des urgences qui dure depuis près de six mois.

Depuis bientôt 6 mois, les urgences sont en grève. Selon le collectif inter-urgence, 237 services suivent le mouvement, soit la moitié des structures en France. Ce matin, ce collectif doit remettre ses recommandations au ministère de la Santé. Lundi soir, lors d’une visite au CHU de Poitiers, Agnès Buzyn a déjà fait plusieurs annonces. 

Le premier objectif de la ministre de la Santé est de réduire au maximum le passage des personnes âgées aux urgences. Elle souhaite généraliser les filières d'admission directe dans les services avec à la clé une incitation financière pour les hôpitaux qui les mettront en place.

D'autres annonces à venir

Autre annonce, les SAMU seront autorisés à envoyer une ambulance vers un cabinet de ville ou une maison de santé. Là-bas, une consultation, ou certains examens médicaux pourront y être réalisés sans avance de frais pour le patient. Mais ce n'est pas assez répond Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France. 

"On parle des personnes âgées. Mais on parle aussi des moyens qu’on met dans les EPAHD, des moyens qu’on met dans les maisons de retraite. Deuxièmement, il faut une meilleure coopération entre les systèmes, que ce soit la médecine de ville, les cliniques privées ect. Ça veut dire qu’il y a un truc qu’il faut changer pour que tous les médecins jouent le jeu, c’est le code de déontologie. Or ça personne ne veut y toucher parce que c’est tabou en France. Or, il faut le moderniser. On ne peut pas fonctionner avec un code de déontologie qui date du XXe siècle", explique-t-il. 

Agnès Buzyn a assuré qu'il y aura encore d'autres annonces la semaine prochaine. 

Anne-Sophie Balbir avec Guillaume Descours