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"Habituellement je ne suis pas stressée mais là je le suis": à un mois du bac, les élèves sont-ils prêts malgré les cours à distance?

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Selon le ministre de l'Education nationale, les élèves passant le baccalauréat seront notés avec "bienveillance" après une année marquée par deux confinements et des semaines de cours en distanciel.

Séance de révision pour Lou, Arthur et Mathis. Les épreuves de français sont dans 1 mois et demi et Lou a 14 textes à étudier d'ici là: "On a été en présentiel et distanciel et il y a eu des textes qu'on a vus avec nos professeurs mais d'autres tout seul. On n'est pas assez préparés, moi qui ne suis habituellement pas stressée, et bien là oui".

Car les épreuves du baccalauréat approchent à grand pas. Les terminales passeront le 17 juin l’épreuve de philosophie, les premières eux l’épreuve anticipée de français. Dans un contexte forcément particulier, puisque l’année scolaire a été bouleversée par la crise sanitaire. Et après un mois de fermeture, les lycées rouvrent aujourd'hui en demi-jauge. 

Arthur et Mathis sont eux en terminale au programme du bac : philo et grand oral pas facile de se préparer après une année tronquée: "On avait des profs qui étaient à fond sur le distanciel et donnaient beaucoup de devoirs, d'autres qui nous délaissaient. Je ne me sens pas prêt", assure Mathis. Même son de cloche pour Arthur: "Prêt? pour le moment non, mais je vais faire en sorte de l'être".

"Il faudrait que les sujets portent sur la première partie de l’année plutôt que la seconde"

C'est aussi la course contre la montre du côté des enseignants Colette Gryner est prof de lettres modernes partagée entre la colère de devoir tout improviser et la nécessité d'encourager ses élèves stressés: "C'est difficile comme situation pour eux. Si en plus on les enfonce en leur disant que ça va être dur, c'est pas leur rendre service".

"Le bac est un rite de passage, il est important de maintenir les épreuves", plaide sur RMC de son côté Iannis Roder, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis. Il faudrait que les sujets portent sur la première partie de l’année plutôt que la seconde", tempère-t-il cependant, estimant que le distanciel s'est beaucoup mieux déroulé lors du troisième confinement: "Les élèves ont pris l’habitude, ils étaient beaucoup plus nombreux à être là, à faire le travail demandé". Conscient des difficultés, le ministère de l'Education nationale l'a assuré dimanche, les élèves seront notés avec bienveillance.

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Victor Joanin (avec Guillaume Dussourt)