Handicap: le plan de Jean-Michel Blanquer pour une école inclusive à la hauteur des attentes?
C'est la rentrée des vacances de la Toussaint ce lundi. Rentrée également pour le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées. Ils tiennent ce lundi après-midi une réunion du comité national de suivi de l'école inclusive, et vont présenter le bilan des mesures mises en oeuvre à la rentrée pour mieux scolariser les enfants en situation de handicap.
Notamment grâce à la mutualisation des accompagnants pour que davantage d'élèves soient pris en charge. Et ce, dans un contexte de colère des Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) qui ont prévu de se mobiliser le 20 novembre. Selon les estimations, de 8.000 à 11.000 enfants resteraient sans solution.
Soutien plus important aux familles, appui renforcé aux enseignants, amélioration des conditions de recrutement et de formation des accompagnants et une plus grande coopération avec les professionnels du handicap... Le ministre de l'Education affirme que le gouvernement est en avance sur le calendrier qu'il s'était fixé.
Même si les contrats sont passés d'un à trois ans, la précarité n'a pas diminué
Cet été, Jean-Michel Blanquer annonçait une vraie école inclusive à l'horizon 2022. Trois ans pour y parvenir et créer 2.500 pôles inclusifs d'accompagnement localisés (les "Pials") avec un principe: mutualiser les accompagnants d'une même école ou d'un même secteur pour qu'ils puissent prendre en charge davantage d'élèves en situation de handicap.
Le ministre affirme que le nombre d'élèves en attente d'accompagnement a été divisé par deux par rapport à l'an dernier. Mais sur le terrain, la mise en oeuvre de l'école inclusive n'est pas à la hauteur des attentes.
Même si les contrats sont passés d'un à trois ans, la précarité n'a pas diminué pour des accompagnants qui ont désormais moins de temps à consacrer à chaque élève.
Selon le député communiste Sébastien Jumel, auteur d'un rapport parlementaire sur le sujet, il faudrait davantage de moyens. Selon le ministre de l'Education nationale, 4.500 accompagnants ont été recrutés cette année.