Hausse des cas de Covid-19 dans les hôpitaux marseillais: "Ce n'est pas une vague monstrueuse, mais c'est assez inquiétant"

L'inquiétude est palpable dans les hôpitaux marseillais en voyant des cas grave arriver en réanimation ces derniers jours.

5.429 nouveaux cas en France en 24 heures, un niveau jamais atteint depuis mi-avril, avant même le déconfinement. Ce chiffre est le plus élevé depuis que les tests se déroulent à grande échelle. 3.304 nouveaux cas avaient été découverts mardi.

Dans le service anesthésie/réanimation de l’hôpital Nord de Marseille, l’inquiétude monte au vu de cette hausse des chiffres et de ce qu'ils constatent sur place.

"Ce n'est pas une vague monstrueuse mais c'est quand même assez inquiétant"

Le début d’été sans patients en réanimation Covid à l’hôpital Nord de Marseille paraît déjà loin pour Laurent Papazian, chef du pôle réanimation. Il voit depuis plusieurs jours de nouveaux cas arriver dans son service.

"On a eu à prendre en charge 7 patients, la majorité avaient plus de 60 ans. Les quatre qui sont encore hospitalisés sont des cas particulièrement graves."

Des cas graves parmi les personnes âgées qui ne surprennent pas Marc Leone, chef de service anesthésie/réanimation.

"C'est un signe qui montre que le virus se transmet. Ce n'est pas une vague monstrueuse mais c'est quand même assez inquiétant."

L'angoisse de revenir à la situation du mois de mars

Une inquiétude dans toutes les têtes du service de réanimation, Pour Amandine infirmière, le souvenir du mois de mars est encore très pesant.

"Se dire que potentiellement on repasserait dans cette période-là, on n'en a pas trop envie, très clairement."

Le matériel, et les stocks de médicaments sont prêts. Mais une explosion de cas graves serait difficile à gérer pour les soignants explique Magali Gagliano, cadre de santé en réanimation.

"On a déjà pris un coup, on se relève un peu comme Rocky Balboa sur le ring. Là on va y aller car c'est notre métier et pour le moment il n'y a rien d'ingérable. Mais c'est vrai qu'il y a un gros point d'interrogation."

Et tous insistent: les seuls moyens pour éviter que la situation dégénère sont le port du masque et le respect des distances.

Romain Cluzel (avec J.A.)