"Il fallait dire que le Pfizer causait 3 fois plus de décès que l'AstraZeneca": des influenceurs contactés par une mystérieuse agence de communication

Au moins 3 influenceurs ont été démarchés par une mystérieuse agence de communication qui leur a clairement demandé de remettre en cause le vaccin Pfizer.

Au moins 3 influenceurs ont été démarchés pour remettre en cause le vaccin Pfizer contre de grosses sommes d'argent par une agence de communication très opaque. Cette mystérieuse agence a proposé environ 2000 euros aux trois influenceurs pour dénigrer le vaccin Pfizer sur leurs réseaux sociaux en fournissant un document, non authentifié.

Alerté par le budget notamment qu'il trouve colossal, un vulgarisateur scientifique suivi par 1 million de personnes a refusé la proposition alléchante et dénoncé avec deux autres influenceurs, "choqués", les termes du contrat.

D'abord le client "veut rester incognito" et il est clairement demandé aux personnalités de mentir: elles n'ont pas le droit de dire que le contenu est sponsorisé. Pourtant, c'est la loi.

De troublants liens avec la Russie

"J’ai été sollicité sur Instagram par message privé. Il fallait dire que le Pfizer causait 3 fois plus de décès que l’AstraZeneca. Ce qui me choquait c’est qu’il ne fallait surtout pas dire qu’il s’agissait d’un partenariat. Il fallait faire une publication comme si cela venait de nous et que c'était notre opinion", raconte ce mardi sur RMC Amine, interne à Marseille connu sur les réseaux sociaux où il raconte son quotidien.

"Le Pfizer a des effets secondaires comme tous les autres vaccins, mais qui sont bénins", ajoute-t-il, craignant que des gens "avec moins de valeurs", soient tenté de diffuser "ces fake news".

Très difficile de savoir qui se cache derrière cette opération à la rhétorique complotiste. L'agence de communication Fazze qui sert d'intermédiaire semble être une coquille vide et présente des liens troublants avec la Russie.

"Quand vous faites de la géolocalisation, ils vous envoient au milieu de l‘océan", assure Damien Bancal, journaliste spécialiste en cybercriminalité. "Ça peut être n’importe qui: et même une véritable agence manipulée par un sponsor qui souhaite rester anonyme", ajoute-t-il.

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Nicolas Traino (avec G.D.)