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"Il faut qu’il nous entende": quelle position pour Emmanuel Macron sur la fin de vie?

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La convention citoyenne a rendu ses conclusions sur la question de la fin de vie après quatre mois de débats. Les citoyens ont répondu à 97% que le "cadre d’accompagnement" actuel devrait "évoluer".

Les 184 membres de la convention citoyenne sur la fin de vie ont rendu leur rapport, ce dimanche. Ils seront reçus dans quelques heures à l’Élysée, après quatre mois de réflexions sur la loi actuelle et l’aide active à mourir.

Les citoyens tirés au sort ont répondu à 97% que le “cadre d’accompagnement” actuel devrait “évoluer”. Avant d'arriver à cette conclusion, de nombreux débats ont été organisés, une soixantaine d’auditions d’experts, de représentants des cultes, de philosophes, de médecins et de soignants.

Pour les membres de la convention citoyenne, il y a eu un quasi consensus autour de “ce droit absolu d'accéder aux soins palliatifs, quel que soit son lieu de résidence, sa précarité”.

Pour Christian, retraité, il faut donner des moyens et des bras au système de santé. “Un certain nombre de départements n’ont pas d’unité spécialisée et donc il y a beaucoup de gens vont mourir avec des souffrances qui pourraient être soulagées”, assure-t-il.

L'espoir d'être écouté

Alors, vient la question encore épineuse de l'aide active à mourir. “La souffrance ne veut pas dire automatiquement euthanasie et suicide assisté”, lance Edith. “On a mis beaucoup de conditions pour pas que ce soit ouvert à tout et n’importe quoi”, assure Vanessa .

“Moi, je prends l'exemple de mon papa. Les personnes qui ont un cancer en phase terminale, quand elles n'en peuvent plus, quand elles ont envie de partir, ce n’est pas une main posée sur la leur qui fera qu’ils ne souffriront plus”, explique-t-elle.

Tous ont maintenant l’espoir d'être entendus par le président de la République. “On n’a pas sacrifié le temps de notre famille, notre travail, pour nous dire 'merci au revoir'. Il faut qu’il nous entende”, appuie-t-elle.

“Entre tout reprendre ou ne rien reprendre du tout il y a un monde. J’espère que ce matin on aura des éléments de réponse qui seront apportés par le président de la République à ces 184 citoyens. On sait qu'à l’époque à laquelle on vit, on ne peut pas convoquer des exercices démocratiques de ce type et ne rien faire après", abonde ce lundi matin sur RMC, Claire Thoury, présidente du Comité de gouvernance de la convention citoyenne sur la fin de vie .

Même si toutes leurs propositions ne sont pas retenues, tous les citoyens de la convention saluent l'exercice démocratique.

Guillaume Descours Journaliste RMC