RMC
Santé

"Je préfère à l’alcool": inquiétante augmentation des consommateurs réguliers de drogue chez les jeunes

La cocaïne, produit stupéfiant le plus consommé en France après le cannabis

La cocaïne, produit stupéfiant le plus consommé en France après le cannabis - RMC

Les jeunes délaissent l'alcool au profit de la drogue. Un jeune sur dix est concerné par une prise régulière de produits stupéfiant selon un baromètre Ipsos pour la Macif. Leur nombre ne cesse de croître. Il est en hausse de 4% par rapport à l'an dernier.

Les jeunes de moins de 30 ans délaissent l’alcool pour se tourner de plus en plus vers les drogues. C'est ce que révèle le baromètre sur les addictions des jeunes réalisé par Ipsos et la Macif publié ce mardi.

Près de la moitié (46%) des 16-30 ans boivent régulièrement de l’alcool. Une proportion en baisse de trois points par rapport à l’an dernier alors qu'ils sont désormais 9% à prendre régulièrement de l’ecstasy, de la MDMA, ou du LSD. Un chiffre en hausse de 4 points qui révèle une intensification des pratiques addictives chez les jeunes.

Auriane, 26 ans, a déjà testé de nombreuses drogues.

"L’extasie, la MD, la kétamine, la cocaïne, le LSD… C’est pas tous les jours mais toutes les semaines ça c’est sûr. J’ai déjà fait des soirées où je ne buvais que de l’eau mais je prenais de la drogue. Et le lendemain on se dit qu’on est moins en gueule de bois”, assure-t-elle.

Des drogues plus accessibles

Kim, lycéenne de 18 ans, fait le même constat. Elle consomme régulièrement de l’ecstasy. “Moi personnellement pour l’effet, je préfère prendre de la drogue que de l’alcool. Ce ne sont pas les mêmes effets. L’alcool c’est plus désinhibant pour moi, alors que la drogue ça va quand même avoir davantage ce côté de se libérer, ne plus avoir de barrière et être plus soi-même”, explique-t-elle.

Christine Delorme, présidente de la Fédération Addiction, remarque elle aussi un désintérêt des jeunes pour l’alcool.

“La cocaïne est plus disponible qu’elle ne l’était à une époque. Il y a eu une désaffection de l’extasie à une époque et là ça revient. On est effectivement dans une période où on est plutôt en recherche de stimulation” détaille-t-elle.

Et d’après ce baromètre, plus des trois quarts des consommateurs interrogés ont ressenti un mal-être après la prise de substances notamment un sentiment d’isolement.

Louise Sallée avec Guillaume Descours