L'application StopCovid lancée ce mardi entre inquiétude et suspicion

Jour J pour le lancement de StopCovid. Le projet français d’application de "suivi de contact" pour lutter contre la pandémie de covid-19 et faciliter le déconfinement devrait être téléchargeable sur nos smartphones ce mardi midi.
Elle utilise le bluetooth pour détecter d'autres smartphones équipés eux aussi de l'application, et alerte l'utilisateur quand il croise une personne qui s'est signalé malade sur l'application.
"On ne sait pas trop ce qui va se passer donc tous les outils seront bons à utiliser"
Une application qui suscite de nombreux soutiens mais aussi beaucoup de critiques. Mais pas de temps à perdre pour ce père de famille lyonnais. James, a décidé de télécharger l’application StopCovid dès ce mardi:
"On est toujours en situation de risque donc on fait attention du fait qu’on a des enfants donc l’application devrait nous servir sur les semaines, mois qui viennent. On ne sait pas trop ce qui va se passer entre les déplacements et autres donc tous les outils seront bons à utiliser."
"Si on se repose sur cette technologie pour compenser les mesures barrières on va à l’opposé de ce qu’il faut faire"
Pas si simple en revanche pour Gérard ou Élodie qui émettent des doutes concernant la sécurité des données.
"Ca va être utile…mais après faut voir les tenants et les aboutissants concernant les données qui vont être gardées. Est ce qu’on va savoir si mon voisin tousse ou pas ?", selon Gérard, retraité
"Je comprends le bien-fondé total de cette application, qui se veut vertueuse, mais comme dans chaque application, jusqu’où l’application ne va pas être hackée ?", s'inquiète Elodie.
Le Dr Rébeillé Borgella est médecin généraliste et se montre prudent quant à son utilisation.
"Si on se repose sur cette technologie pour compenser les mesures barrières on va à l’opposé de ce qu’il faut faire. Peut-être que si 50, 60% de la population adopte cette application, peut-être que ça apportera quelque chose au niveau du traçage."
Pour encourager son téléchargement, le gouvernement mise sur une campagne de communication. Pour l’heure, 45% des français se diraient prêts à l’installer.