L'OMS met en garde contre les "passeports immunitaires" qui pourraient favoriser la propagation du coronavirus
Le seuil symbolique des 200.000 morts du coronavirus a été franchi hier soir. Près de 90% se situent en Europe et aux Etats-Unis. Et dans le même temps, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prévient qu'il n'y a pas de preuve que des personnes déjà infectées par le Covid-19 sont immunisées.
"A la date du 24 avril 2020, aucune étude n'a évalué si la présence d'anticorps au SARS-CoV-2 confère une immunité contre une future infection par ce virus chez les humains", précise-t-elle.
L'Organisation mondiale de la Santé fait cette annonce alors que le déconfinement démarre dans plusieurs pays et que des experts ont évoqué la possibilité de "passeports immunitaires". L'organisation mondiale de la Santé estime que la délivrance de ces "passeports immunitaires" risque de favoriser la propagation de la pandémie.
Des tests pas fiables ?
Pourquoi ? Car si une personne pense être immunisée contre une seconde infection, parce qu'elle a été testée positive, elle pourrait alors ignorer les recommandations de santé publique, ne pas respecter les gestes barrières, ne pas porter de masque, ou ne pas être vigilante.
L'OMS rappelle également que les tests sérologiques mis sur le marché, ceux qui visent à détecter la présence d'anticorps dans le sang, ne sont pas tous fiables. Il peut y avoir de faux-négatifs, c'est-à-dire que, les tests ne détectent pas les anticorps alors qu'ils sont bien présents. Mais il peut également y avoir de faux positifs où les tests repéreraient des anticorps qui sont communs à tous les coronavirus et pas seulement au Covid-19.