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Le CHU de Nantes s'offre un logo à 185.000€ mais ferme 100 lits: "On se fout de qui?", réagissent les GG

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À Nantes, le CHU a dépensé 185.000 euros pour renouveler son identité visuelle. La CGT de l'hôpital a dénoncé cette dépense dans un contexte de difficultés financières pour le secteur de la santé publique alors que la direction de l'hôpital a acté dans le même temps la fermeture de 100 lits. Les Grandes Gueules sont également "choquées".

"Cette direction doit s'expliquer." Sur le plateau des Grandes Gueules, ce vendredi, sur RMC et RMC Story, Barbara Lefebvre, professeure d'histoire-géographie, n'a pas mâché ses mots contre le CHU de Nantes. En cause, les 185.000 euros dépensés par la direction de ce dernier pour s'acheter une nouvelle identité visuelle, dont un nouveau logo.

"Ça équivaut à 10 emplois d'aides-soignants. L'année dernière le CHU de Nantes a fermé 350 lits, cette année ça va peut-être être la même chose, parce que des personnels manquent", alerte Barbara Lefebvre.

"On se fout de qui ?", interroge-t-elle, alors que fin juin, faute de personnels, plus d'une centaine de lits ont été fermés dans le CHU. La direction justifie cette dépense par la recherche d'attractivité, le but étant d'attirer des médecins, puis par ricochet des patients alors qu'une centaine de lits étaient fermées fin juin faute de personnel selon Le Figaro.

Jean-Loup Bonnamy, philosophe et lui aussi chroniqueur dans Les GG, entend la colère des Français face à ce genre d'événements. "Je pense que ce qui agace beaucoup les Français, c'est qu'ils voient bien que leurs services publics se dégradent mais ils voient également, parce qu'ils ne sont pas naïfs, qu'on claque un pognon de dingue dans des choses qui ne servent absolument à rien, dans de la communication qui ne sert à rien et ne ramènera aucun patient de plus", dénonce-t-il.

CHU de Nantes : un logo à 185.000 euros... mais 100 lits fermés - 05/07
CHU de Nantes : un logo à 185.000 euros... mais 100 lits fermés - 05/07
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Un logo surpayé ?

Pour la CGT et les syndicats de l'hôpital, la direction a franchi une ligne rouge. "J’ai honte, honte de la direction et de cette dilapidation qui ne va en rien améliorer les conditions de travail du personnel", a confié Christophe Quillet, délégué CFDT au CHU de Nantes, au Figaro. Selon la CGT, les 185.000 euros équivaudraient à "40 mensualités d'aides-soignants ou 34 mensualités d'infirmiers."

Une somme complètement incohérente pour Mourad Boudjellal, chroniqueur des Grandes Gueules, qui se dit "choqué" par cette dépense. "J'en ai fait des logos, ce n'est pas du tout le prix que ça vaut", alerte-il, demandant "une véritable enquête à faire parce que là c'est surpayé".

T.R.C.