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"Le contribuable n'a pas vocation à payer des masques pour tout le monde tout le temps", selon Emmanuel Macron

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Le président de la République a tranché le débat de la gratuité des masques mardi soir lors d'une intervention au journal télévisé de TF1.

Les masques doivent ils être rendus gratuits pour tout le monde ? Depuis leur obligation dans les lieux publics clos, plusieurs voix s'élèvent, notamment à gauche (PS et LFI), pour réclamer la mise en place de cette mesure.

Le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a affirmé mardi sur RMC que la gratuité des masques et des tests serait "une discussion (...) mise sur la table dans les jours qui viennent". Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a également concédé que cela "peut représenter effectivement pour des familles un coût important".

"Le contribuable français n'a pas vocation à payer des masques gratuitement pour tout le monde tout le temps"

Emmanuel Macron a tranché mardi, interviewé lors du journal de 20 heures de TF1: pas de distribution gratuite de masque pour tous. Ceux qui ne peuvent pas en acheter seront aidés, mais pas question de rendre les masques gratuits pour tout le monde.

"Le contribuable français n'a pas vocation à payer des masques gratuitement pour tout le monde tout le temps. je pense que ça doit rester une politique sociale."

"Le coût à la fin du mois est parfois incompatible avec la rémunération"

Une décision incohérente selon Christophe Prudhomme, porte-parole de l'association des médecins urgentistes de France. Pour lui, la contrainte doit aller de pair avec la gratuité.

"Je travaille en Seine-Saint-Denis, ce n'est pas la même chose quand on doit prendre les transports en commun tous les jours pour travailler, qu'ona des enfants... Le coût à la fin du mois est parfois incompatible avec la rémunération"

"Le prix du masque est dix fois ce qu'il était il y a un an, et là il y a un vrai problème politique"

Sans rentrer dans ce débat, Frédéric Lapostolle, médecin urgentiste, estime qu'il faut avant tout réguler le coût de ces masques qui coûtaient moins de 10 centimes en janvier dernier.

"Le prix du masque est dix fois ce qu'il était il y a un an, et là il y a un vrai problème politique. On résoudra en grande partie le problème de la gratuité si on résout ce problème politique."

Aujourd'hui le prix du masque chirurgical non-réutilisable est plafonné à 95 centimes d'euros l'unité.

Caroline Philippe (avec J.A.)