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Les "anti-masques" s'agitent sur les réseaux sociaux, mais qui sont-ils ?

Didier Giraud

Didier Giraud - RMC

Un chercheur a établi une sorte de portrait-robot des "anti-masques". Sans surprise ils sont souvent anti-vaccins, adeptes des théories du complots, et défiants vis a vis des institutions, des médias et des politiques.

Après Nice, Toulouse ou Marseille, le port du masque devient obligatoire ce matin à Paris. Une obligation qui fait vivement réagir les internautes notamment du côté des "anti-masques", qui ont le vent en poupe du côté des réseaux sociaux.

Des Français qui refusent le port du masque, qui contestent son utilité et les arguments scientifiques qui l’accompagnent… Certains groupes Facebook "anti-masques" comptent plusieurs milliers de membres. Et un chercheur de l’IEP de Grenoble a interrogé un large panel parmi ces internautes, afin de dresser une sorte de "portrait-robot" des anti-masques.

Il s’agit majoritairement de femmes, âgées d’une cinquantaine d’années, avec un niveau d’étude équivalent à bac+2. Surtout, les anti-masques font preuve d’une grande défiance vis-à-vis des institutions, des politiques, des journalistes. Ils sont sans surprise anti-vaccins et sont souvent adeptes des théories du complot. Par exemple 52% de ses sondés croient en l'existence d'un "complot sioniste".

Alors attention, ces anti-masques font du bruit, sont très visibles sur les réseaux… Mais dans l’ensemble, selon les différents sondages, les Français sont largement favorables au port du masque, y compris en extérieur… 

Comment les internautes ont-ils réagi en apprenant que le masque devenait obligatoire ?

Le port du masque obligatoire à Paris, c’est une "bénédiction pour les moches !" écrit un internaute. "Le masque, ça cache parfaitement le double menton" se félicite un autre. Quand certains ont "une pensée pour les vendeurs de rouge à lèvres". Certains mettent à jour leur techniques de drague, avec cet internaute qui s’imagine lancer des "Dis donc, tu ne serais pas un masque chirurgical ? Parce que je ne peux pas sortir sans toi". 

En revanche, certains se posent des questions très concrètes : "A-t-on encore le droit de fumer dans la rue ? » se demande un internaute.

D’autres notent que la mairie de Paris a annoncé hier la prolongation de l’extension des terrasses jusqu’en 2021: "En gros, si je m’assoie sur un banc, je dois porter le masque, mais si je m’assoie en terrasse je peux l’enlever dit un internaute". Quand un s’étonne : "les Parisiens vont le porter aujourd’hui dans la rue, mais jusqu’à mardi prochain, ils peuvent l’enlever quand ils arrivent au bureau". Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.

Charles Magnien