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Les Français mangeront-ils plus sainement après le confinement?

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L'alimentation des Français a été bousculée par cette période de confinement. Certains en profitent pour passer plus de temps en cuisine et renouer avec des produits locaux.

Les Français mangeront-ils mieux grâce à cette crise du coronavirus? Certains en ont profité -d'autres y ont été contraints- pour passer plus de temps à cuisiner des produits frais durant la période de confinement, et ainsi à délaisser les fast-food et repas déjà préparés.

L'agriculteur des Grandes Gueules, Didier Giraud, confie ce mercredi avoir constaté un regain d'intérêt dans les produits locaux. Mais il espère surtout que les bonnes habitudes ne se perdront avec un éventuel "retour à la normale" qui se mettra progressivement en place à partir du 11 mai.

"J’étais un peu inquiet en voyant les files d’attente quand certains McDonald’s ont rouvert"

"Moi qui fait de la vente directe on a constaté aussi un véritable engouement pour les produits locaux de la part de gens qui n’allaient plus au marché qui étaient chez eux et qui prenaient le temps de cuisiner. Ce que j’aimerais c’est que ça perdure un peu après le confinement.
J’étais un peu inquiet en voyant les files d’attente quand certains McDonald’s ont rouvert. Je me demande si on sera capable de garder ces bonnes habitudes et de capitaliser sur ce confinement et de faire en sorte que les gens continuent à cuisiner et à acheter des bons produits."

Après le confinement, plus de la moitié des Français (56%) envisageraient de manger plus sainement selon une étude de l’Ifop pour Darwin nutrition qui montre que globalement les Français ont pris 2,5 kg en moyenne durant le confinement, en raison de différents facteurs dont le manque de sport et la nutrition.

Des initiatives politiques pour inciter à cela ?

Certaines initiatives politiques se mettent en place dans le sens d'une recrudescence de la demande de produits locaux. En Île-de-France, pour "capitaliser sur le regain d'intérêt pour l'agriculture locale", la région va augmenter les aides à l'investissement des agriculteurs pour les "circuits courts de commercialisation", comme la création de "drive" agricoles, de magasins de producteurs ou de "box" agricoles, pour un total d'un million d'euros, a expliqué la vice-présidente en charge de l'agriculture Alexandra Dublanche. 

J.A. et AFP