RMC
Santé

Les IVG au plus haut en France depuis 1990: comment expliquer cette hausse?

placeholder video
Les derniers chiffres publiés ce mercredi 25 septembre montrent un recrudescence des interruptions volontaires de grossesse (IVG) en France. Avec plusieurs pistes d'explications.

Le recours à l'IVG est en hausse. 243.600 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été enregistrées l'année dernière, presque 9.000 de plus qu'en 2022, selon les données de la DREES (Direction des études concernant la santé) publiées ce mercredi matin. Un chiffre au plus haut depuis 1990.

Pour expliquer ces chiffres, il y a déjà l'allongement du délai: depuis deux ans et demi, une femme a 14 semaines pour avorter. Mais ces IVG tardives représentent seulement 1,5% du total et il y a donc d'autres pistes. Comme le coût: certaines femmes n'ont pas accès à la contraception car c'est trop cher. D'autres ne parviennent pas à s'en procurer, faute d'obtenir un rendez-vous chez un professionnel de santé.

L'errance contraceptive

Les femmes sont aussi parfois mal informées, et peinent à trouver une contraception adaptée à leurs besoins.

"Combien sont les femmes qui sont en errance contraceptive?", interroge Albane Gaillot, co-directrice du planning familial.

"La pilule, ça ne va pas parce qu'en fait, je n'y arrive pas. Le stériletn ma gynéco dit que ce n'est pas pour maintenant. Le préservatif, je l'oublie tout le temps. Le diaphragramme, je ne sais même pas ce que c'est...", énumère-t-elle.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Expliquez-nous par Matthieu Belliard : IVG, PMA, LGBT... le gouvernement peut-il se fracturer ? - 23/09
3:19

Une campagne d'information sur la contraception pourrait limiter les recours à l'IVG d'après le Planning familial, qui demande aussi plus de prévention à l'école, via les séances d'éducation sexuelle.

Enfin, il y a des raisons sociétales: de plus en plus de femmes ne veulent pas d'enfants, ou encore ne pas mener une grossesse à son terme en raison du contexte social, environnemental et politique.

Solène Leroux (édité par J.A.)