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Les règles pour visiter des prisonniers assouplies depuis mardi

Des horaires stricts, pas d’embrassade interdiction de se toucher, les conditions sont rudes pour des familles qui se sont manquées.

Pendant le confinement, les détenus ont été coupés de presque tout. Pas de parloirs, pas d’activité, d’enseignement scolaire. Depuis le déconfinement la vie carcérale reprend petit à petit, la reprise des parloirs est la plus attendue ! Ils ont repris progressivement le 11 mai. Lors de la première phase, ils étaient limités : une heure par semaine, une personne peut venir, mais doit rester de son côté de la table et porter un masque.

Depuis mardi 2 juin la phase 2 a commencé. Les règles se sont assouplies. Lalla patiente devant l’entrée de la maison d’arrêt du Val d’Oise. Elle a réussi un obtenir un parloir, pour voir son neveu. “Il y a pas mal de famille. C’est dur d’obtenir un rendez-vous. On met le masque, le gel, on ne s'approche pas trop. Même pour lui, il est content de nous voir”, indique-t-elle.

Amel sort d’un parloir avec son mari.

“On est loin l’un de l’autre. Dans une petite pièce, il est au bout de la salle et moi de l’autre. Ils sont plus proches des surveillants que de nous. On est quand même de la famille. Même s’ils sont masqués, on est masqué aussi et on sait très bien qu’il ne faut pas contaminer la personne qu’on vient voir. Donc si on est malade, on sait qu’on ne va pas venir”, assure-t-elle. 

Bonne compréhension des détenus

Face au risque de contamination, Nourredine Brahimi, le directeur de la prison, a dû établir un protocole strict pour que les parloirs reprennent et il l’a expliqué aux détenus. 

“La distanciation sociale fait qu’ils n’ont pas le droit de se toucher. Ils savent qu’ils n’ont pas le droit de le faire et ils l’ont compris. On peut déplorer un seul incident depuis la réouverture des parloirs en considérant qu’on a 50 visites par jour. Les détenus s’informent, communiquent avec leur famille. Et prendre le risque d’être contaminé par le covid, ça impact aussi la santé des uns et des autres”, explique-t-il. 

Interdit jusqu'ici, les enfants des détenus peuvent revenir voir leurs parents, depuis le 2 juin.

Maxime Brandstaetter avec Guillaume Descours