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Santé

Lucienne de Mulhouse, témoigne de son réveil de réanimation... à Toulouse

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Lucienne originaire de Mulhouse, s'est réveillée de son coma à Toulouse et témoigne près d'un mois après le début de la maladie.

Le nombre de patients en réanimation continue de diminuer. C’est le cas de Lucienne, 66 ans, patiente originaire de Mulhouse, dans la région grand Est, transférée à Toulouse le 2 avril dernier dans le cadre des opérations de transferts pour désengorger les hôpitaux de l’Est, saturés.

Moins d’un mois après, cette patiente a pu sortir du coma artificiel dans lequel elle avait été plongée. Son combat se poursuit à 1.000 km de chez elle grâce à la bienveillance du personnel soignant qui est à son chevet. Tout est fait ici pour qu’elle se sente comme chez elle à la Clinique d’Occitanie de Muret près de Toulouse.

Bien sûr, Lucienne ne se souvient pas de son transfert début avril, et des 20 jours passés ici, plongée dans le coma. "Quand je me suis réveillée, on m’a dit que j’étais à Toulouse, et je disais non, non, non, non, je suis à Mulhouse".

Un coma qui a été émaillé de cauchemars: "Nous, on est une famille unie, je me disputais sans arrêt avec mes sœurs, je n’arrivais à comprendre pourquoi, j’en pleurais".

"Le milieu de la réanimation est assez hostile malgré tout, donc ils ont besoin de retrouver quelque chose de familier"

Depuis une semaine, le personnel soignant lui permet d’avoir des contacts vidéo avec son mari ou ici avec sa belle-fille : "Ah oui, cela me fait plaisir de la voir, et déjà, je peux la remercier de tout ce qu’elle a fait".

Dans la chambre entièrement médicalisée, les infirmières ont affiché des photos de famille : "Je les ai dans mon cœur, je peux leur parler quand je suis toute seule avec eux, ils me manquent".

Emilie est l’une des infirmières qui l’accompagnent :

"Les patients sont isolés, le milieu de la réanimation est assez hostile malgré tout, donc ils ont besoin de retrouver quelque chose de familier et d’avoir un contact avec leurs proches c’est très important pour qu’ils puissent repartir ensuite."

La suite, Lucienne y pense évidemment :

"C’est partir chez moi, et faire le travail qu’il faut, c’est-à-dire le kiné, et me rétablir petit à petit. Le temps qu’il faut".

Lucienne espère retrouver son domicile le plus rapidement possible. Et surtout besoin de retrouver, Bernard, son mari, qui lui manque beaucoup.

Jean-Wilfrid Forquès (avec J.A.)