"Mardi, 100.000 téléconsultations ont été réalisées": avec le confinement, le nombre de rendez-vous médicaux à distance explose

La semaine dernière, plus d'une consultation sur dix (11%) a été réalisée à distance "contre moins de 1% avant la crise", a indiqué la Caisse nationale d'assurance maladie. Stanislas Niox-Château, président de Doctolib, était sur RMC.

Alors que la crise sanitaire touche le pays depuis plusieurs semaines, le nombre de téléconsultation explose. Près d'un demi-million de téléconsultations ont été réalisées la semaine dernière, a indiqué mardi l'Assurance-maladie, qui constate une "croissance exponentielle" de cette pratique "depuis l'annonce du confinement" dû à l'épidémie de coronavirus.

“Sur la seule journée de mardi, 100.000 téléconsultations ont été réalisées. Cela fait de la France l’un des premiers pays en termes de téléconsultation au monde”, affirme Stanislas Niox-Château, président de Doctolib, leader français de la téléconsultation.

Remboursement intégral

La semaine dernière, plus d'une consultation sur dix (11%) a été réalisée à distance "contre moins de 1% avant la crise", ajoute la Cnam. Alors comment se passe la téléconsultation ? 

“Le patient va sur Doctolib comme il le fait d’habitude. Au lieu de prendre un rendez-vous pour une consultation présentielle, il prend rendez-vous pour une téléconsultation. Il a besoin d’un smartphone ou d’un ordinateur rien de plus. Quelques minutes avant le rendez-vous, il va recevoir un SMS, il va se connecter sur une salle d’attente virtuelle. Il fait sa consultation de chez lui et à la fin, il va recevoir l’ordonnance de manière sécurisée sur son compte et il pourra aller à la pharmacie récupérer ses médicaments. Le remboursement est intégral. Donc il n’y a aucune différence avec une consultation présentielle. Et le tarif est le même que pour une consultation physique”, détaille Stanislas Niox-Chateau.

Environ un médecin libéral sur trois a facturé "au moins une téléconsultation" contre moins d'un sur dix la semaine précédente. Chez les généralistes, cette proportion a quadruplé, de 11% à 44%.

Selon le président de Doctolib, si cette explosion, est due bien sûr au confinement, il ne doute pas que la téléconsultation va à l’avenir occuper une place plus importante. “Ca ne va pas remplacer la consultation présentielle. Il y aura toujours 80 à 85 de consultations physiques mais comme c’est le cas dans les pays nordiques, 15 à 20% de l’activité des médecins deviendra la téléconsultation”, affirme-t-il.

Guillaume Descours avec AFP