Masque de protection: "Depuis le 30 janvier, le marché est en rupture" affirme le directeur d'une entreprise de matériel médical

Face à la pandémie de coronavirus, le marché français des masques chirurgicaux est saturé.

Alors que le coronavirus a touché une 18e personne ce mardi dans l'hexagone, les Français se sont massivement tournés vers les masques de protection. Des masques qui, pour la plupart, ne servent pas à se protéger du virus mais qui limite les cas de transmission. "Depuis le 20 janvier, le marché français est en tension et le 30 janvier le marché est en rupture", explique sur RMC Antoine Chonion, directeur de Robé Médical, expert en matériel médical.

Une situation qui s’explique par le fait que le marché chinois est lui fermé à la vente. "Les [fabricants] chinois ont interdiction de fournir" des équipements médicaux explique-t-il. "Nous il nous reste une palette aujourd’hui (…) c’est 2000 masques à peu près".

Antoine Chonion rappelle que même si "les FFP2 sont les masques pour les professionnels qui protègent ceux qui les portent, la plupart des masques chirurgicaux sont portés pour protéger l’environnement".

"Les décès sont survenus essentiellement chez des gens qui avaient déjà une fragilité"

Michelle, cette retraitée habitant Paris, cherche, elle, désespérément à se procurer un masque FFP2. En vain. "Moi ça me fait peur. J’ai peur des gens dans la rue, on ne sait pas qui on croise, qui est malade, qui ne l’est pas. C’est ça surtout".

Régent lui aussi vit à Paris et explique faire plus attention que d’habitude. "Avant, quand je prenais le métro je ne me souciais pas où je mettais les mains mais c’est vrai que là je fais plus particulièrement attention. J’ai pris un produit pour se laver les mains à base d’alcool".

Il est toujours bien de prendre des précautions mais il ne faut pas paniquer rappelle le médecin hospitalier Jean Jacques Zambrowski. Surtout si on n'a pas de problème de santé préalable. "Jusqu’à présent, les décès sont survenus essentiellement chez des gens qui avaient déjà une fragilité. Demain, si vous êtes âgé d’une trentaine d’années, vous avez de la fièvre, le nez qui coule restez tranquille, attendez que ça se passe vous avez 99 chances sur 100 qui ne se passe absolument rien".

Juliette Pietraszewski et Martin Bourdin (avec Maxime Trouleau)