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Masque obligatoire à Paris: "Ça s’appelle la réduction des risques!", justifie sur RMC, l'adjointe à la maire de Paris

Le port du masque est désormais obligatoire dans toutes les rues de Paris et de la grande couronne. Une décision justifiée par Anne Souyris, adjointe à la mairie de Paris, qui y voit une "réduction des risques".

Depuis 8 heures du matin, il est obligatoire de porter son masque en permanence sur la voie publique à Paris et en petite couronne. Une décision prise, après Marseille, pour tenter d'endiguer le retour du Covid-19 dans la capitale où l'on recense de nombreux nouveau cas. 

Un renforcement des mesures alors qu'en premier lieu, cette règle avait été appliqué sur certaines artères très passantes: "Ça s’appelle la réduction des risques!", plaide ce vendredi sur RMC Anne Souyris, adjointe à la marie de Paris en charge de la Santé. "Il va falloir cependant apprendre à vivre avec des masques, on risque d’en avoir pour encore plusieurs mois", prévient-elle.

Mais des détails restent encore à régler. Dans un premier temps, la règle concernait également les cyclistes et les joggeurs avant un rétro-pédalage de la préfecture ce vendredi matin: "Ce que nous avions vu jeudi avec la préfecture ne concernait ni les deux-roues motorisés, ni les vélos ou les trottinettes. Il se trouve que le préfet a rajouté tout ça ! Nous avons demandé que le masque ne soit pas obligatoire lorsque l’on fait un effort. Car si les gens ne prennent plus leur vélo en raison du masque pour se mettre dans le métro, la situation va être pire", explique Anne Souyris.

"C'est le ministre qui a voulu le rendre obligatoire"

Difficile cependant pour les 6,8 millions d'habitants de la région parisienne et les 2 millions des Bouches-du-Rhône concernés de comprendre cette décision, alors qu'aucun cas de contamination après des rassemblements en extérieur n'a été recensé: "On ne veut pas faire péter les plombs a qui que ce soit mais nous avons un principe de précaution", assure l'adjointe à la mairie de Paris.

"C'est le ministre qui a voulu le rendre obligatoire pour des raisons pédagogiques. Maintenant, nous devons voir comment nous allons aménager les choses, notamment pour manger dans la rue. Il va falloir avoir une tolérance. Il ne s'agit pas de punir les gens mais de voir comment on vit le moins mal possible avec ce virus en évitant un nouveau confinement. Enfin, vu la densité de population à Paris, je préfère qu'on le mette encore plus", justifie Anne Souyris.

Jeudi, le premier ministre Jean Castex a annoncé que 21 départements étaient désormais en zone rouge, en situation de circulation active du virus, contre deux auparavant. Le nombre de cas de Covid-19 repart à la hausse. Jeudi les autorités ont enregistré 6111 nouveaux cas le second plus haut chiffre après le 30 mars dernier en plein confinement.

Guillaume Dussourt