Masques, allègement du protocole, tempête médiatique: ce qu’il faut retenir de l’interview de Jean-Michel Blanquer
Les masques FFP2 sont arrivés
Après les annonces, les actes. Invité de BFMTV et RMC ce mercredi, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a assuré que les tant attendus masques FFP2 à destination des enseignants, promis le 13 janvier dernier à l'issue d'une réunion avec les syndicats consécutive à une manifestation des enseignants, étaient presque tous arrivés.
"Les masques chirurgicaux et FFP2 sont en train d'arriver. 90% des masques FFP2 sont déjà arrivés, les 10% d'autres sont en cours d'acheminement. Pour l'instant, nous les dirigeons surtout vers l'école primaire, c'est là que la demande était la plus forte", a-t-il assuré face à Apolline de Malherbe.
Protocole sanitaire changeant
Interrogé sur le protocole sanitaire à l'école, annoncé en grande pompe une dizaine d'heures avant la rentrée de janvier dans un journal payant et depuis Ibiza, le ministre de l'Education a justifié les nombreux changements qu'il avait subis en seulement une semaine:
"Le fait que le protocole change fréquemment, c’est le corollaire du sens de l’adaptation que nous devons avoir. C’est pénible pour tout le monde mais tout le monde doit comprendre que c’est comme ça qu’on fait partie des 10% des pays qui ont le plus ouvert l’école selon l’Unesco", s'est-il félicité.
Un allègement en février?
Jean-Michel Blanquer a également annoncé que le protocole sanitaire pourrait faire l'objet d'allègement à la fin des vacances d'hiver : "Au sortir des vacances de février, nous espérons alléger le protocole", a assuré le ministre de l'Education, évoquant cependant de possible disparités régionales dans cet allègement, alors que les vacances scolaires sont divisées en trois zones géographiques différentes.
"Il faudra regarder ce qu'il se passe zone par zone mais la situation sanitaire nous impose d'être humbles", a-t-il ajouté.
>> A LIRE AUSSI - Covid: ce que l'on sait de B.A.2, ce variant proche d'Omicron encore plus transmissible
Remplacement des absents
Pour pallier aux absences massives d'enseignants et d'encadrants scolaires, Jean-Michel Blanquer avait promis le recrutement de vacataires et d'intérimaires afin de permettre l'accueil des enfants, notamment pendant cette intense cinquième vague de Covid-19.
"Nous avons lancé une phase de recrutement. On peut pointer tel ou tel manque à tel endroit mais on est en train de traverser un mois de janvier compliqué. Nous sommes en crise. Le nombre d’absent se situe autour de 10%", a assuré le ministre de l'Education nationale.
Coup de chance pour l’école, c’est la capacité de remplacement de l'Education nationale assure Jean-Michel Blanquer. "Nous réussissons globalement à faire les remplacements. Nous avons lancé un appel à plus de 3.000 remplaçants. Je reste très confiant sur notre capacité à traverser cette crise jusqu'à la fin du mois de février", ajoute-t-il, rappelant que 4% des classes sont actuellement fermées en raison de l'épidémie de Covid-19.
"Je suis passé par des moments accidentés"
Malgré les révélations de Mediapart sur ses vacances à Ibiza, l'île espagnole où il se trouvait la veille de la rentrée scolaire et d'où il dévoilait au Parisien dans un article payant, le protocole sanitaire à venir à l'école, Jean-Michel Blanquer assure ne pas avoir eu de raisons de démissionner.
"Il y a le quotidien et l’intérêt général dans la journée. Je suis passé par des moments accidentés. Les sujets ne sont pas politiques, c’est d’abord le service des enfants et en ce moment on doit servir les enfants de France. Je suis parfois l’exutoire mais pendant cinq ans, j’aurais été au service des enfants et ça me suffit", a assuré le ministre de l'Education nationale.
>> A LIRE AUSSI - Scandale des maisons de retraite Orpéa: "Le système financier a permis à un petit nombre de directeurs de s’enrichir extrêmement"