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Santé

#MeTooMédecine: appel à manifester devant le ministère de la Santé mercredi

Une manifestation contre les violences faites aux femmes le 25 novembre 2023 à Paris. (Photo d'archive)

Une manifestation contre les violences faites aux femmes le 25 novembre 2023 à Paris. (Photo d'archive) - Geoffroy Van der Hasselt/AFP

Plusieurs collectifs et associations ont appelé, lundi, à manifester, mercredi, devant le ministère de la Santé, pour rencontrer la ministre, Catherine Vautrin et exiger un plan immédiat pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé.

Étudiants en médecine, organisations féministes et professionnels de santé appellent à manifester, mercredi, devant le ministère de la Santé à Paris pour demander des "mesures concrètes et immédiates" de lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans le secteur de la santé.

Un rassemblement est prévu à 18 heures devant le ministère où les manifestants demandent à être reçus par les ministres Catherine Vautrin et Frédéric Valletoux, peut-on lire dans l'appel publié lundi entre autres par les associations "Osez le Féminisme !" et le collectif national pour les droits des femmes (CNDF).

"Le monde de la santé, loin d'être épargné par les violences sexistes et sexuelles, en est au contraire un terreau particulièrement fertile", écrit dans cet appel le collectif Emma Auclert, qui réunit des étudiants en médecine, à l'origine de l'initiative.

"La culture du viol et l'omerta sont nourries par les fortes hiérarchies professionnelles, le management pathogène, l'esprit de corps et la culture carabine", ajoute le collectif.

Parmi les autres organisations signataires figurent Nous Toutes, l'Union syndicale Solidaires, Union étudiante, STOP aux violences obstétricales et gynécologiques ou encore l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles dans l'enseignement supérieur.

Un plan "ambitieux de prévention et de sensibilisation" demandé

Toutes demandent la mise en place "en urgence" d'un plan "ambitieux de prévention et de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles dans les universités et les établissements de santé publics comme privés, avec notamment des formations obligatoires".

Elles réclament également le retrait effectif "de toutes les fresques pornographiques encore présentes dans certains hôpitaux malgré leur interdiction" et la création d'une plateforme de signalement anonyme pour les patients, ou encore "la protection effective" pour tous les étudiants et professionnels signalant des violences sexistes et sexuelles.

Cet appel au rassemblement survient un mois après la publication d'une enquête de Paris Match dans laquelle Karine Lacombe, cheffe de service hospitalier des maladies infectieuses à Paris, accusait le médiatique urgentiste Patrick Pelloux de "harcèlement sexuel et moral". Ces accusations ont déclenché une vague de témoignages sur les réseaux sociaux notamment sous le mot-dièse #Metoohôpital.

Interrogé le 24 avril à ce sujet, le ministre délégué en charge de la Santé Frédéric Valletoux a promis "des propositions concrètes d'ici quelques semaines pour tourner la page de cette triste période", non seulement à l'hôpital mais dans l'ensemble du secteur de la santé.

L'idée c'est que "tout le monde puisse mettre fin à cette ambiance, à cette culture, à ces comportements, à cette violence sexiste et sexuelle", avait-il dit sur France inter.

T.R.C. (avec AFP)