Nouveaux transferts de patients atteints du Covid-19 du Grand-Est vers le Sud-Ouest
Deux nouveaux TGV médicalisés vont partir ce dimanche pour transférer des patients du Covid-19 en réanimation dans des zones proches de la saturation vers des régions où le nombre de lits disponibles est plus important.
Le premier TGV doit partir de Mulhouse avec 12 patients actuellement en réanimation. Direction Poitiers, La Rochelle, Niort et Angoulême. Le second avec 24 malades en réanimation aussi, partira lui de Nancy et sera à destination de Bordeaux Libourne, Pau et Bayonne.
Objectif: répartir les malades
Ces personnes infectées sont considérées comme transférables, c'est-à-dire que leurs états de santé ne sont pas les plus problématiques. Et c'est toute une logistique. Il faut quatre heures pour tous les installer. Ils sont quatre dans chaque wagon avec huit personnels soignants : réanimateurs, urgentistes, internes et des infirmiers.
L’objectif de ces transferts est de répartir ces patients dans le Sud-ouest où les hôpitaux ne sont pas encore au maximum de leur capacité. Selon l'agence régionale de santé, seul un quart des lits de réanimation sont actuellement occupés.
Mais ces transferts sont loin de faire l'unanimité auprès du personnel soignant. “Pour les trains sanitaires, c’est 150 personnes mobilisées pendant 24 heures pour transporter 20 malades. Il vaut mieux utiliser des locaux en région parisienne, les équiper de matériel y compris qui viennent de province, mobiliser la réserve sanitaire, rappeler du personnel, pour éviter ces transferts de patients. Deuxième élément, il est clair que l’épidémie risque de s’étendre en France et utiliser les moyens disponibles en province qui risque d’être nécessaire dans les jours à venir c’est inapproprié”, explique Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins urgentistes.