"On attendait depuis un petit bout de temps": le soulagement des personnes âgées vaccinées à domicile

Alitées, mal informées ou tout simplement oubliées, certaines personnes âgées peuvent désormais profiter de la vaccination à domicile en place dans la région nancéenne.

La campagne de vaccination s'accélère avec depuis hier l'ouverture à toutes les personnes exerçant une profession prioritaire et même dès lundi prochain à tous les Français de plus de 18 ans.

Pourtant il reste encore plus d'un million de personnes âgées à vacciner en France, soit 20% des plus de 75 ans. Un public considéré comme prioritaire depuis le début de la campagne de vaccination. Si 80% sont donc vaccinés, ce taux n’augmente quasiment plus depuis quelques semaines, comme un plafond de verre. Pourtant selon l’institut Pasteur, il faudrait atteindre 90% pour pouvoir retrouver une vie normale.

Alors pour vacciner les derniers, certains se déplacent de maisons en maison, afin d'injecter une dose aux plus isolés.  À Jarville-La-Malgrange à côté de Nancy, des équipes médicales ont décidé d’aller vacciner les personnes âgées isolées, directement à leur domicile. Un médecin et un infirmier, vont ainsi de maison en maison. Ce lundi après-midi ils se rendent chez Michèle, alitée dans son salon: "On attendait depuis un petit bout de temps", raconte-t-elle à RMC.

Son médecin l'a inscrite sur une liste d'attente pour être vaccinée directement chez elle et cette visite est un soulagement:

"Il fallait le faire parce que mon mari l'a fait, mes enfants l'ont fait et moi j'attendais. Il y a plein de monde qui vient me voir, il y a les infirmiers et les aides-soignantes, je ne veux pas avoir la maladie", détaille Michèle.

500 personnes à vacciner dans la région

Comme elle dans la région de Nancy, 1200 personnes isolées ont reçu des brigades comme celle de Martine et Paul: "Ils n'auraient pas pu venir en centre, même en ambulance ça aurait été difficile", assure Paul. "On se sent bien utile et puis c'est émouvant", renchérit Martine.

Et avec seulement 14 patients par jour, cette vaccination au plus près demande du temps. Mais c'est nécessaire défend Olivier Babbel, coordinateur du centre qui gère les injections à domicile:

"Il y a encore des gens qui n'ont pas été vaccinés parce qu'ils n'ont pas reçu l'information ou qu'ils ne sont pas connus par les professionnels de santé. C'est un vrai travail de fourmi mais finalement, c'est ce qu'on revendique depuis le début".

Cinq cent personnes doivent encore être vaccinées à domicile dans l'agglomération nancéenne. Et pour toucher encore plus de monde les équipes ont aussi créé des centres de vaccination itinérants. 

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Cyprien Pézeril (avec Guillaume Dussourt)