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"On espère que les clients ne vont pas tous se ruer aux mêmes heures dans nos boutiques": l'inquiétude des commerçants concernés par le couvre-feu dès 18 heures

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Le couvre-feu, avancé à 18 heures pour les départements les plus touchés par le coronavirus entraîne une modification des habitudes. Les commerçants n’ont pas le choix de s’adapter pour limiter les pertes et éviter les rassemblements de clients.

Ce samedi soir à 18 heures, c’est un couvre-feu allongé dans 15 départements qui a débuté, jusqu’à 6 heures du matin. Il passe ainsi de 20 heures à 18 heures pour 6,5 millions de Français.

Les territoires concernés sont les plus touchés par le Covid-19 comme les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, le Jura, la Marne, le Doubs, le territoire de Belfort ou encore la Meurthe-et-Moselle. La liste pourrait s’allonger la semaine prochaine si le nombre de cas positifs au coronavirus continue d’augmenter.

"Forcément on va être impactés"

A Nancy, le couvre-feu avancé pousse les petits commerçants à trouver des solutions pour limiter au maximum leurs pertes. Rami, restaurateur et traiteur libanais le sait, cette mesure va une nouvelle fois toucher son commerce: "On faisait 10 ou 15% du chiffre mais là, c’est terminé. A 18 heures c’est fini. On va peut-être rallonger le service de midi mais il n’y aura personne entre 14 heures et 17 heures".

D’autres commerçants comme Karine, gérante de plusieurs drogueries, ouvriront plus tôt le matin, mais elle reste dubitative: "On va commencer à 9 heures non-stop. Les gens qui sortent du travail à 17h30 ou 18 heures, ne pourront pas venir dans nos boutiques donc forcément on va être impactés même si j’ouvre une heure plus tôt".

"Il va falloir voir comment le client va se réorganiser"

Les 15 prochains jours serviront de tests pour ces nouveaux horaires. L’occasion d’analyser aussi les nouvelles habitudes des clients, selon Sébastien Duchowicz, président des Vitrines de Nancy.

"Il va falloir voir comment le client va se réorganiser. On espère que tout le monde ne va pas se ruer le même jour, aux mêmes horaires dans les boutiques parce que là, c’est sûr que la dynamique sanitaire risque d’être compromise".

Il espère aussi que ce nouveau couvre-feu ne sera pas l’ultime étape avant un reconfinement, alors que les commerçants comptent sur les prochaines soldes d’hiver pour renflouer les caisses.

Juliette Pietraszewski (avec C.P.)