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"On est au début d'une révolution": contre le cancer, l'Institut Curie lance son appel aux dons

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La campagne annuelle d'appel aux dons de l'Institut Curie "Une Jonquille contre le cancer" se déroule chaque mois de mars. Steven Le Gouill, hématologue et directeur de l’ensemble hospitalier de l’institut Curie, a rappelé ce mercredi sur RMC que "33% des investissements proviennent des dons".

L'Institut Curie lance sa campagne annuelle de dons "Une Jonquille contre le cancer" afin de faire progresser la recherche. "C'est un élément indispensable de la recherche. 33% des investissements de l'Institut Curie proviennent des dons", a rappelé ce mercredi matin sur RMC Steven Le Gouill, hématologue et directeur de l’ensemble hospitalier de l’institut Curie.

Et pour inciter aux dons, l'hématologue a justement fait état des progrès fait par la recherche, ces dernières années : "Sur beaucoup de cancers, comme celui du poumon, sein, digestif, on progresse, ainsi que globalement tous les traitements", a-t-il expliqué.

L'invité de Charles Matin : Une jonquille contre le cancer, l'appel aux dons lancé - 13/03
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Si les cancers présentent toujours un risque mortel, la recherche a réussi à atténuer sa mortalité : "On meurt peu sur le cancer de la prostate, avec 93% de survie à 5 ans, contre 88% pour le cancer du sein. C'est celui qui est le plus fréquent chez la femme", rappelle Steven Le Gouill, qui concède pour autant que "cela masque aussi des chiffres qui ne sont pas encore satisfaisants". "Cela veut dire que 12% des femmes meurent du cancer du sein".

Parmi les traitements élaborés afin de lutter contre le cancer, l'immunothérapie est un "axe majeur depuis 5 ans à 10 ans", expose le professionnel de santé. "On est seulement au début d'une vraie révolution thérapeutique, comme sur la thérapie cellulaire, la vaccinothérapie."

Des retards en matière de prévention

Une Jonquille contre le cancer appelle aux dons mais Steven Le Gouill rappelle qu'il y a aussi des progrès à faire en termes de prévention. Il a notamment annoncé que l'Institut Curie ambitionnait d'ouvrir des maisons de prévention, une sur la prévention primaire et une sur la prévention des récidives. "On a beaucoup de retard par rapport à d'autres pays, c'est très culturel", estime-t-il.

Une différence culturelle qui peut, selon lui, également expliquer que certains Français soient réfractaires à se faire injecter les vaccins existants contre le cancer, comme celui du papillomavirus. D'autres vaccins pourraient voir le jour d'ici les prochaines années, selon Steven Le Gouill, à partir du moment où le cancer exprime une cible".

LM