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"On ne peut pas dire aux Français de partir en vacances comme si de rien n'était": la situation sanitaire inquiète toujours malgré une légère amélioration

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Les services de réanimations se vident, lentement, des patients Covid-19, tandis que le taux d'incidence continue de descendre. Mais pas question pour autant de crier victoire trop vite.

La situation sanitaire semble s'améliorer. De quoi rendre optimiste 9 jours avant la réouverture des terrasses des bars et des restaurants. Mais cette réouverture reste soumise, on a tendance à l'oublier, à une condition : que le taux d'incidence du département où vous habitez soit sous les 400 cas pour 100.000 habitants. Un chiffre sous lequel sont passés tous les départements français en début de semaine dernière. Et la décrue se poursuit ! Les derniers chiffres publiés dimanche sont plutôt rassurants.

Dans les hôpitaux d'abord. Les services de réanimations se vident, lentement, des patients Covid-19. La France est même repassée sous la barre des 5000 malades en réa, pour se stabiliser à 4971 exactement, alors qu'on était au-dessus des 6000 il y a deux semaines.

Autre signe positif, la baisse du taux d'incidence, partout en France. La moyenne nationale est de 192 cas pour 100.000 habitants. Du jamais depuis la mi-février. Et seuls 12 départements dépassent les 250 cas par 100.000 habitants.

Moins de tests donc un taux d'incidence en baisse

Seul petit bémol : on teste moins actuellement, ce qui fait mécaniquement baisser le taux d'incidence. Et la situation en réanimation reste dramatique: "Il y a une moindre pression à l'hôpital, c'est à dire de patients qui arrivent, de demande de lits en réanimation. Mais il faut retrouver un mode habituel de travail pour garantir une prise en charge. Il faut encore ouvrir des lits, nous sommes encore à 100 % de saturation, nous avons encore beaucoup de cas, On ne peut pas dire aux Français de partir en vacances comme si de rien n'était", s'inquiète ce lundi sur RMC Enrique Casalino infectiologue à l'hôpital Bichat à Paris.

"Il faut atteindre 90 % de la population vaccinées pour dire que nous sommes protégés. Il y a un risque d'une augmentation ou d'une permanence de circulation virale. Le gros nuage noir c'est le risque de voir les variants prenant le dessus. Il faut continuer à être prudent, raisonnables, à respecter les règles, à faire preuve de prévention", prévient le praticien.

Malgré tout, les courbes vont dans le bon sens. Et le gouvernement compte bien encore les faire baisser avec l'élargissement de la vaccination à tous les Français âgés de plus de 50 ans dès ce matin... Avec 5 jours d'avance sur le calendrier initial.

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Martin Bourdin (avec Guillaume Dussourt)